10 jours à peine après l'effondrement du pont de Mirepoix-sur-Tarn, les études pour les différentes options de reconstruction sont lancées. Ce mardi, le président du conseil départemental de Haute-Garonne, son directeur général des services ont rencontré le préfet de Région pour envisager l'avenir.
Un peu plus d'une semaine après le drame de Mirepoix-sur-Tarn qui a tué deux personnes, ce mardi Georges Méric, le président du Conseil Départemental de Haute-Garonne, Bertrand Looses, son directeur général des services ont été reçus par le préfet du département Etienne Guyot pour se pencher sur les travaux à mener sur le site et lancer les études sur les options possibles de reconstruction d'un nouveau pont.
Aller vite
Ce matin en préfecture, la priorité restait bel et bien d'évoquer les techniques d'évacuation de la structure métallique accidentée de la rivière, l'enlèvement des piles et des câbles mais aussi et surtout de trouver un moyen de sortir le tablier effondré dans le Tarn au plus vite.Objectif : éviter qu'il ne soit emporté par les eaux en cas de nouvelles crues. Mais ces importants travaux sont liés à l'enquête en cours. Le Département doit en effet attendre le feu vert du Parquet de Toulouse avant de pouvoir intervenir.
Cette première réunion, ce mardi matin en préfecture, a aussi permis d'acter la reconstruction d'un nouveau pont et de valider le lancement des études pour envisager les différentes options possibles.
Un pont classique?
Plusieurs pistes sont déjà envisagées comme celle d'un pont classique. Mais cette option apparaît délicate techniquement. La construction de pylônes en milieu aquatique à cet endroit-là pose en effet de réels problèmes liés essentiellement à la profondeur de la rivière qui atteint 30 mètres à certains endroits.Il faudrait attendre que le niveau de la rivière soit au plus bas, en l'occurence l'été en période de canicule, pour réaliser une telle construction. Les délais pourraient s'allonger.
De plus, les entreprises spécialisées dans ce domaine sont peu nombreuses dans notre région. Bref une option qui pourrait rallonger grandement les délais et les coûts. Mais seules les études permettront de répondre plus précisement à ces questions.
Un nouveau pont suspendu ?
L'option d'un nouveau pont suspendu semble donc, sur le papier, plus simple. Mais avec quel matériau ? Capable de supporter quels poids ? Autant de questions auxquelles devront répondre les études lancées aujourd'hui.Une autre question va très vite se poser. Celle du financement de ce nouveau pont. Le département sera le maître d'ouvrage mais l'Etat devrait participer à cette reconstruction. Reste à savoir à quelle hauteur, une question qui n'a pas été abordée ce matin.
Pas avant plusieurs années
Une chose est sûre, entre l'enquête qui se poursuit, la sécurisation du site, son nettoyage puis le lancement des études, il faudra attendre plusieurs mois voire plusieurs années avant sa reconstruction.Et de savoir à quoi ressemblera le nouveau pont de Mirepoix-sur-Tarn.