A Colomiers (Haute-Garonne), pour le second tour des municipales, les mêmes candidats qu'en 2014 se retrouvent sur le podium, dans le même ordre d'arrivée. Karine Traval-Michelet (PS-EELV-PCF) part favorite pour conserver son siège à la mairie mais Patrick Jimena (DVG) compte bien l'en déloger.
Lors des élections municipales de 2014, le candidat écologiste Patrick Jimena a raté la victoire à Colomiers (Haute-Garonne) d'un souffle. Avec 198 voix d'avance, Karine Traval-Michelet (PS-EELV-PCF) est devenue maire de la deuxième ville du département et bastion historique des socialistes.
Avec les résultats du 15 mars dernier, Patrick Jimena s'offre une revanche. La maire sortante arrive en tête avec 42,09 % des voix, suivie de Patrick Jimena (DVG) avec 27,33 % du suffrage et Damien Laborde (AGIR, soutenu par LREM) avec 22,52 % des voix. Trois candidats qualifiés pour le second tour dans le même ordre que 6 ans plus tôt, avec des scores quasiment similaires.
Mais un évènement de taille vient modifier la donne de ce scrutin : la crise du coronavirus. A l'issue du déconfinement, Patrick Jimena a lancé un appel à l’union citoyenne et politique à Colomiers : "Face à cette situation, je propose de rassembler toutes les intelligences, toutes les énergies créatrices de solutions pour que notre ville soit véritablement à la hauteur de la situation."
Une union rejetée
Une proposition de fusion de listes rejetée à la fois par la candidate socialiste et le représentant de La République en Marche. Seule la liste divers centre menée par l’ancien marcheur Eric Kaczmarek, « Réconcilions Colomiers » (5,91 %), a répondu favorablement à cette alliance provoquant la démission de collistiers de part et d'autre.
De son côté, Karine Traval-Michelet travaille à modifier son projet afin de répondre aux conséquences de la crise sanitaire et de conserver son fauteuil à la tête de la deuxième ville de Haute-Garonne, qui compte 39 000 habitants.
Résumé du débat
Lors de l'élection municipale de 2014, le candidat écologiste Patrick Jimena avait donc raté d’un souffle la victoire à Colomiers (Haute-Garonne). Il compte bien créer la surprise et appelle les Columérins à se mobiliser et produire "un choc politique" : l'élection pour la première fois à Colomiers d'un maire écologiste.
La participation : l’enjeu de ce second tour
Une situation préoccupante pour les trois candidats qui constatent un manque réel d’appétance des électeurs. La maire sortante Karine Traval-Michelet (PS-EELV-PCF) propose de lancer, après les élections, une grande consultation citoyenne, "un pacte citoyen" avec les Columérins.
L’endettement de la ville pointée du doigt
Le challenger Patrick Jimena (DVG) et Damien Laborde (AGIR, soutenu par LREM) ont dans ce débat attaqué la maire sortante sur la gestion des finances de la ville. Ils proposent la réalisation d’un audit, Damien Laborde explique que "la dette est passée de zéro euros à 17 millions en 6 ans".
Ce qui a fait bondir Karine Karine Traval-Michelet (PS-EELV-PCF) : "les comptes de la ville sont sains, vos arguments sont faux, l’endettement est maîtrisé et nous avons un plan d’investissement de 75 millions d’euros."
Coronavirus et crise économique
Pour Damien Laborde (AGIR, soutenu par LREM), Colomiers est « narco dépendant » de la filière aéronautique. Il propose de créer une maison de l’emploi et de l’économie pour accompagner les salariés. Une chose infaisable pour la maire sortante : "la crise aéronautique et ses conséquences sur l’emploi nous inquiètent, il faut s’appuyer sur les dispositifs de l’Etat et de la Région et accompagner les salariés."
Patrick Jimena (DVG), lui, explique : "la mono industrie est à la fois une chance et une faiblesse, cette crise permet de revoir la copie, il faut saisir de nouvelles opportunités, entamer une transition écologique et favoriser le développement d’entreprises vertes, créatrice d’emplois."
Visionnez ce débat en replay animé par Laurent Dubois de la rédaction de France 3 Occitanie :