Une association lance à Muret l'opération "ticket solidaire" dans l'unique cinéma de la ville. Elle propose aux spectateurs d'acheter leur place et d'en offrir une autre au bénéfice d'une personne démunie.
On connaissait déjà le "café solidaire" ou la "baguette solidaire", sur la même idée, voici le "ticket solidaire". Cette opération qui se veut "unique en France" débute ce week-end dans l'unique cinéma de Muret, au sud de Toulouse. Cette belle idée émane de l'association Vive le cinéma. Elle propose aux spectateurs d'acheter leur place et d'en offrir une autre qui bénéficiera à une personne démunie.
Un ticket solidaire à 4 euros
"L'idée, c'est de proposer aux spectateurs, quand ils achètent leur place, de verser 4 euros pour un ticket solidaire", explique Michel Tosi, un militant de l'association Vive le cinéma. Les 4 euros du "ticket solidaire" seront encaissés par le cinéma. Puis des contremarques seront remises à différentes associations caritatives de la ville, chargées de les distribuer à "des familles ou des personnes seules en grande précarité"."On n'a pas voulu organiser, entre guillemets, des séances pour les pauvres", précise Michel Tosi, "on veut plutôt que des familles qui n'ont pas les moyens ni l'habitude d'aller au cinéma reçoivent des contremarques et s'en servent pour voir le film qu'elles veulent, quand elles veulent, comme tout le monde".
Le pari du cinéma à Muret
L'association Vive le cinéma a géré pendant 25 ans, l'unique salle de cinéma de cette ville de 24 000 habitants, Le Mermoz. En décembre 2013, elle s'est associée à l'ouverture d'un multiplexe à vocation culturelle (six salles) par le réseau de cinémas de proximité Véo, en partenariat avec la municipalité."Le grand projet, c'était d'avoir un cinéma qui favorise la mixité des publics et ce pari est gagné puisqu'on a dépassé en mai les 200.000 entrées, avec notamment une forte fréquentation des jeunes, pour voir des films en VO, arts et essais, ou la dernière comédie à la mode. Maintenant, on veut élargir encore ce public et aller vers les plus démunis", dit Michel Tosi.