Les néonicotinoïdes, aux effets dévastateurs sur l'environnement, et les abeilles en particulier, sont désormais interdits dans l'agriculture en France. Les apiculteurs de Haute-Garonne sont soulagés, mais s'inquiètent de l'arrivée de nouveaux produits toxiques pour les abeilles
A partir de ce 1er septembre, les néonicotinoïdes sont désormais interdits dans l'agriculture en France.
En excluant de tout usage phytosanitaire cinq substances (clothianidine, thiaméthoxame et imidaclopride, thiaclopride et acétamipride) accusées de contribuer au déclin massif des colonies de pollinisateurs, la France va donc plus loin que l'UE qui bannira au plus tard au 19 décembre les trois premières mais uniquement pour les cultures en plein champ.
Ces molécules, apparues dans les années 1990 et devenues les insecticides les plus utilisés au monde, s'attaquent au système nerveux des insectes, donc des pollinisateurs. Même à faible dose, abeilles et bourdons sont désorientés, ne retrouvent plus leur ruche, le sperme des mâles est altéré...
Pour les abeilles et leurs défenseurs, notamment les apiculteurs, qui se battent depuis 20 ans pour cette interdiction, c'est plutôt une bonne nouvelle, même si apiculteurs et ONG s'inquiètent de la possibilité prévue par la loi biodiversité de 2016 de dérogations au cas par cas, jusqu'au 1er juillet 2020.
Voir le reportage de Laurence Boffet, Saloua Taourda et Mariette Guinet :