Nomination du Premier ministre. "C'est du tripatouillage" : pour le Secrétaire national du PS, le Nouveau Front populaire doit gouverner

C'est la rentrée politique. Alors que le président de la République continue ses consultations pour tenter de trouver un premier ministre à la France, Sébastien Vincini était ce lundi l'invité d'Ici 12/13. Le président socialiste du conseil départemental de la Haute-Garonne l'a rappelé : il faut appeler le Nouveau Front populaire à gouverner.

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Emmanuel Macron poursuit ce lundi 26 août ses entretiens en vue de la nomination du futur Premier ministre. Il a commencé sa journée en compagnie de Yaël Brau-Pivet, la Présidente de l'Assemblée nationale. Il a ensuite reçu le rassemblement National et ses alliés du clan Ciotti, avant de terminer en fin d'après-midi par le président du Sénat Gérard Larcher.

Alors que la France attend toujours la nomination de ce nouveau Premier ministre, la plupart des partis tiennent leurs universités d'été. Pour le PS, ce sera dès ce jeudi à Blois. Le président socialiste du conseil départemental de la Haute-Garonne était ce lundi l'invité d'Ici 12/13 et il a rappelé que le Nouveau Front populaire était légitime à gouverner, compte tenu des résultats des législatives en juillet.

France 3 Occitanie : Sébastien Vincini est-ce que vous croyez encore en la nomination de Lucie Castets comme Première ministre et que ferez-vous si le Nouveau Front populaire n'est pas amené à gouverner ?

Sébastien Vincini : Je pense que le président de la République a assez procrastiné et il est temps qu'il nomme une Première ministre ou un Premier ministre pour sortir de cette forme de psychodrame institutionnel ou politique. Le pays mérite d'être gouverné et il faut maintenant avancer.

Le président de la République a lui-même consenti, qu'il faut une alternance. Il ne peut pas y avoir d'alternance sans que le Premier ministre ou la Première ministre soient issus du Nouveau Front populaire, parce que c'est la formation qui est arrivée en tête et il est légitime que la gauche aujourd'hui gouverne.

France 3 Occitanie : Notre pays est-il ingouvernable aujourd'hui comme le disent certains ?

Sébastien Vincini : Non, le pays est gouvernable. Regardez ce qui se passe dans les autres pays. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de majorité absolue, qu'il ne peut pas être gouverné. Il suffit que le Premier ministre soit issu de la Première force, celle qui a finalement remporté les élections, même sans majorité absolue. À charge ensuite au Nouveau Front populaire et à Lucie Castex, si elle est nommée, d'aller bâtir des compromis et des majorités de projets, de faire en sorte que chaque projet de loi soit discuté.

En premier lieu, il faut adopter un budget en bâtissant une discussion avec l'ex-majorité présidentielle, et ensuite obtenir une majorité de projets nous permettant d'avancer.

France 3 Occitanie : Justement, si Lucie Castex n'est pas nommée, on évoque des personnes comme Bernard Cazeneuve, le socialiste. Qu'est-ce que ça vous inspire, vous ?

Sébastien Vincini : Je crois qu'aucune personnalité de gauche ne peut devenir Première ministre ou Premier ministre sans le soutien de son camp politique. Ça rajouterait de l'instabilité. Finalement, c'est du tripatouillage.

Il y a une coalition, qui s'est présentée aux élections, qui est arrivée première lors de ces élections. Le président de la République doit en tenir compte. Mais évidemment, ça nécessitera des discussions et de bâtir des compromis pour voir émerger des majorités autour, comme cela se passe dans la plupart des démocraties parlementaires. Au fond, on n'invente rien de nouveau.

France 3 Occitanie : Est-ce que le tâtonnement actuel de l'État a des répercussions sur la collectivité que vous présidez ?

Sébastien Vincini : Vous savez, il y a encore beaucoup de stabilité. Notre pays a de la chance. Car il est à la fois déconcentré, il peut s'appuyer sur des préfets et des services de l'État en département, mais aussi il est décentralisé. C'est-à-dire qu'il y a une grande partie des compétences qui sont exercées par les collectivités territoriales. Moi, au département, on a réussi, avec les services de l'académie de Toulouse, à préparer cette rentrée et je souhaite qu'elle se passe dans les meilleures circonstances.

Elle se passera bien parce que ce pays peut avancer aussi. Il y a une stabilité démocratique à travers les territoires et les îlots locaux, que nous sommes.

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