Nouveau Front Populaire : "Il est temps de nous reconnecter", un élu lance un "appel des territoires" pour renouer avec les électeurs des campagnes

Les universités d'été des différents partis marquent la rentrée politique. Emmanuel Macron commence également ce jeudi ses entretiens, en vue de la nomination du futur premier ministre, avec le Nouveau Front Populaire. Dans une tribune, publiée dans le Monde, Rémi Branco, vice-président du conseil départemental du Lot, exhorte la gauche à ne pas oublier les territoires ruraux.

Alors que le Nouveau Front Populaire doit rencontrer Emmanuel Macron ce jeudi 23 août, une tribune, signée d'un élu socialiste lotois dans le Monde, appelle la gauche à ne pas laisser les territoires à l'extrême droite.

"Le NFP est prêt"

Lucie Castets, désignée comme candidate au poste de 1er ministre par le NFP, l'a affirmé haut et fort lors de son discours ce mercredi à l'université d'été des Verts à Tours : "Le président doit respecter le choix des Français. Le Nouveau Front Populaire est prêt à gouverner et à assumer un changement de méthode, qui sera radical".

"Il faut écouter et faire de nouveau confiance aux élus locaux", a-t-elle rajouté. Un discours sans concession, alors que le Nouveau Front Populaire doit être reçu ce jeudi à l'Elysée pour un tour de table en vue de la nomination du futur premier ministre.

À lire : Après la réunion à l'Elysée, Lucie Castets sera ce vendredi à Montpellier à l'Université d'été du Parti communiste

Législatives : un avertissement ?

Car ce que craint la gauche aujourd'hui, c'est bien l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite. "Nous sommes en sursis", a rappelé Lucie Castets. Une prise de parole qui va dans le sens de la tribune, signée dans le journal le Monde par le vice-président socialiste du conseil départemental du Lot Rémi Branco.

Rémi Branco souligne que "le peuple rural vote Rassemblement National" et considère "le résultat des législatives, non pas comme une victoire mais comme un avertissement". L'élu socialiste lance un "appel des Territoires" pour que la gauche "relève la tête et trouve le courage d'affronter cette réalité qui fait mal".

"Il est temps de nous reconnecter"

Pour Rémi Branco, "un fossé dangereux se creuse entre la gauche dominante dans les métropoles et celle des campagnes et des zones périurbaines, qui doit lutter pour rattraper une colère populaire, qui lui échappe". "Quand certains clament des slogans antifascistes dans les grandes villes, nous tentons de convaincre un à un, nos voisins, amis ou cousins que ce n'est pas Jordan Bardella qui les sortira de leur galère", écrit l'élu lotois.

Il appelle la gauche à "se reconnecter" et à prendre conscience du ressentiment, né du manque de reconnaissance du travail, du recul des services publics ou de l'augmentation du coût de la vie. "Qui détient dans son ADN les réponses à ces angoisses ?", souligne Rémi Branco. "Qui sinon la gauche ?" Un appel comme "un signal d'espoir" pour le vice-président du Conseil départemental du Lot, qui exhorte les élus locaux a faire des campagnes "des terres de mission", même si "la tâche est immense".

L'appel des territoires lancé par Rémi Branco a déjà été signé par près de 350 élus locaux dans toute la France.