Ce jeudi 6 juin 2024, près de 200 personnes se sont retrouvées devant le rectorat de Toulouse, en Haute-Garonne, pour dénoncer les fermetures de classes dans des écoles où les conditions d'apprentissage et d'éducation sont déjà dégradées.
Les parents d'élèves d'une dizaine d'écoles du nord de Toulouse ont décidé de faire entendre leur voix, ce jeudi 6 juin 2024. Ils étaient près de 200, à se rassembler dans la matinée aux portes du rectorat, avant de réussir à pénétrer dans l'enceinte. Des discussions doivent avoir lieu concernant les projections de fermeture de classes à la rentrée prochaine.
Demandes de classement en REP pour plus de moyens
Manque d'AESH, des absences non remplacées... L'année n'a déjà pas été simple dans certaines écoles de Toulouse. "Personnellement, dans mon école, aucune maîtresse absente n'a été remplacée de l'année", nous affirme une membre du collectif local du groupe scolaire Michoun à Toulouse. "Sur sept écoles du secteur nord de Toulouse, il y a eu 509 demi-journées non remplacées", estime le collectif qui décompte également un manque de 53 accompagnants d'élève en situation de handicap sur les douze écoles de ce secteur.
Selon cette représentante du groupe scolaire Michoun, "l'IPS (indice de position sociale) de nos écoles est très faible (REP et/ou REP+)." Seulement voilà, la révision de la carte scolaire est repoussée d'une année sur l'autre. Résultat : le classement en réseau d'éducation prioritaire ne peut être obtenu. Et les espoirs s'amenuisent d'obtenir des moyens supplémentaires pour l'éducation et l'apprentissage des élèves. "Ils ne le font pas parce que cela coûte de l'argent."
Fermetures de classes envisagées
"Dans l'école Michoun B, la maternelle... Toute l'année, ils ont dit qu'on ne fermait pas de classe. Et là, il y a 10 jours, ils ont dit, ah, on va peut-être fermer une classe", raconte ce membre du collectif local du groupe scolaire.
Si on ferme une classe, par exemple, on arrive à 28 élèves par classe. Et il y a les inscrits qui vont arriver en cours d'année. Avec notre public, ce n'est pas possible.
Collectif du groupe scolaire Michoun à Toulouse
Dans les écoles du secteur nord de Toulouse, de nombreux élèves sont en situation précaire et en difficulté d'apprentissage. Supprimer une classe, cela signifie surcharge dans les autres. Et des conditions de travail encore plus dégradées.
Une centaine de classes menacées en Haute-Garonne
Selon le syndicat SNUIPP-FSU 31, "150 fermetures ont déjà été actées en février et 51 nouvelles mesures seraient envisagées." Le conseil départemental de l'éducation national devrait rendre ses derniers arbitrages le 11 juin prochain.
Un appel à mobilisation générale "pour le choc des moyens" a d'ores et déjà été lancé pour le début de semaine prochaine, tandis que plusieurs écoles ont également déjà lancé pétitions et autres appels à soutien.