En mars dernier, un collectif d'infirmiers de blocs opératoires avait déposé une plainte contre X pour "mise en danger de la vie d'autrui" à l'encontre de 32 directions d'hôpitaux pour l'absence de protection FFP2. Le parquet de Toulouse a ouvert une enquête.
Les plaintes concernent 32 hôpitaux en France. Des plaintes contre X, pour "mise en danger de la vie d'autrui". C'est le parquet de Toulouse, qui, le premier, vient de procèder à l'ouverture d'une enquête, confiée au SRPJ de Toulouse.
A l'origine de cette action de groupe : un collectif d'infirmiers de blocs opératoires, qui se sont retrouvés en première ligne dès le début de l'épidémie. Ils dénoncent le rationnement des masques FFP2 réservés pour les seules interventions à risques dans de nombreux hôpitaux, avec pour argument que le Covid-19 ne se transmettrait que par gouttelettes. Ce que le collectif Inter Blocs et son avocat contestent, se basant sur les dernières études et recommandations internationales, qui n'excluent pas la transmission du virus par l'air.⚠ ⚠️ ⚠ ⚠️ parquet de Toulouse ouvre une enquête sur la plainte déposée par @CBlocs sur l'absence de protection par ffp2 ! On avance !
— Fabrice Di Vizio (@DIVIZIO1) August 4, 2020
Grégory Chakir, porte-parole d'Inter Blocs s'estime satisfait. "C'est la première réponse qu'on a.""On est satisfait, ça prouve que notre action est légitime"
Pour l'avocat du collectif, Me Fabrice Di Vizio : "Tout cela va dans le bon sens.", soulignant que cette nouvelle procédure succède à une autre : l'ouverture d'une information judiciaire par la Cour de Justice de la République contre Edouard Philippe, Olivier Véran et Agnès Buzyn sur la gestion de la crise sanitaire.
Une situation particulièrement difficile à Toulouse
Toulouse est le premier Parquet qui ouvre une enquête sur les 32 plaintes déposées. Pour Me Fabrice Di Vizio : c'est peut-être car à Toulouse, en particulier, "il y a eu des difficultés assez sérieuses pendant le confinement et après le confinement, " rappelle l'avocat du collectif."On passe du champ politique au débat sur la responsabilité pénale. Il va falloir expliquer pourquoi ces infirmiers n'avaient pas de masques FFP2"
Avec, comme objectif, d'obtenir des réponses. "Les explications, on ne les a toujours pas, pour l'instant on n'a que des réponses vagues et imprécises." "On regrette que les choses n'avancent pas plus vite", complète le porte-parole du collectif Grégory Chakir.
Ce vendredi, le collectif Inter-Blocs, via son avocat, s'est adressé au CHU de Toulouse pour demander où en était l'état des stocks de masques FFP2. "Est-ce qu'ils ne donnent pas les masques (nrdl : FFP2) parce qu'ils ne le veulent pas ou parce qu'ils n'en ont pas ?" .
L'enquête a été confiée au SRPJ de Toulouse.