Pas question d'appeler un enfant "jihad" : la mairie de Toulouse saisit le procureur

Des parents toulousains ont décidé de baptiser "jihad" un enfant né en août dernier. La mairie n'a pas le droit de s'y opposer mais elle a saisi la justice en "faisant un signalement" auprès du Procureur de la République.

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 La justice a été saisie par la ville de Toulouse après la naissance, en août, d'un petit garçon prénommé ainsi par ses parents, et la procédure est en cours au parquet, a indiqué lundi ce dernier à l'AFP, confirmant un information de nos confrères du site Actu Toulouse.


Jihad signifie "lutte" ou "effort"

Bien que Jihad signifie "lutte" ou "effort", la mairie, dans le contexte actuel marqué par des attentats et le jihadisme, a fait un signalement auprès du procureur de la République.
Ce dernier a la possibilité de saisir le juge des Affaires familiales comme le lui permet le code civil.
Aucune décision n'a pour l'instant été prise et "la procédure est en cours", a indiqué lundi le parquet.


A Nice, un "Mohamed, Nizar Merah"

A Nice, en novembre, la mairie avait elle aussi saisi la justice après la naissance d'un petit garçon déclaré à l'état civil sous le nom de "Mohamed, Nizar Merah", identique à celui du tueur jihadiste de Toulouse et Montauban en 2012, et dont le frère est actuellement jugé à Paris pour complicité d'assassinat.
La mairie de Nice avait estimé que le choix des parents "pouvait être contraire à l'intérêt de l'enfant" et l'avait assimilé à une apologie du terrorisme. Le parquet avait saisi le juge des Affaires familiales, avant que les parents de l'enfant renoncent au prénom.
En France, depuis 1993, les officiers d'état civil ne peuvent plus décider d'interdire un prénom
Les transmissions au parquet pour un changement de prénom sont très rares.

Voir le reportage de Stéphane Compan et Jack Levé, de France 3 Occitanie : 

 

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