Son lancement est prévu pour 2029. Mais la construction du vaisseau spatial de la mission Ariel se prépare d'ores et déjà à Toulouse, dans les locaux d'Airbus Defense and Space. L'agence spatiale européenne vient d'en dévoiler les premières images.
"C'est une avancée significative" pour cette mission destinée à inspecter minutieusement les atmosphères d'un millier de planètes de notre galaxie en orbite autour d'étoiles autres que le Soleil. L'agence spatiale européenne vient de dévoiler les premières images du modèle de l'engin spatial de la mission Ariel, en cours d'assemblage à Toulouse, chez Airbus Defense and Space.
The construction phase of @ESAArielMission has started at Airbus Defence and Space in Toulouse, France with the assembly of the spacecraft’s structural model.
— ESA Science (@esascience) October 29, 2024
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Un modèle pour tester sa résistance
Ce n'est pas le vaisseau qui sera lancé dans l'espace en 2029 si tout se passe comme prévu, mais une réplique. "Ce modèle reproduit la structure mécanique du vaisseau spatial et la masse de ses différentes unités pour une première série de tests difficiles", explique l'agence spatiale européenne dans un communiqué publié le 29 octobre 2024.
Photos à l'appui, l'ESA précise que ce modèle Ariel, "cet ensemble imite la structure du vaisseau spatial de vol, où les instruments scientifiques constituent la charge utile tandis que le module de service abrite les composants essentiels au fonctionnement du vaisseau spatial, tels que la propulsion et les systèmes d'alimentation et de communication."
La branche spatiale d'Airbus et l'agence européenne s'apprêtent à vivre une étape décisive d'ici à la fin de cette année 2024. En effet, il s'agit de s'assurer de la bonne conception du vaisseau spatial et de sa résistance lors de son lancement.
Passage au shaker
Le modèle Ariel ne va pas être ménagé. Il va subir des campagnes de tests vibratoires et acoustiques. "Lors des tests de vibration, le modèle sera progressivement secoué à différentes intensités sur une table vibrante, encore appelée le shaker, explique l'agence spatiale européenne. Lors des tests acoustiques, il sera placé dans une chambre réverbérante et "bombardé" de bruits très intenses."
En fait, il s'agit de soumettre la réplique du futur engin spatial d'exploration aux contraintes mécaniques rencontrées lors de son lancement depuis Kourou en Guyane. "Une fois prêt, le module Ariel sera lancé par une fusée Ariane 6.2 et voyagera jusqu'au deuxième point de Lagrangien d'où il effectuera ses études particulièrement détaillées des mondes lointains."
La mission Ariel fait partie du plan "Vision cosmique" de l'agence spatiale européenne et elle a été validée en novembre 2020. "Avec Ariel, il va être possible de faire des sciences planétaires bien au-delà de notre propre Système solaire", déclarait alors Günther Hasinger, directeur de la science à l’ESA. Le module spatial va permettre d'examiner l'atmosphère d'un millier d'exoplanètes, à un million et demi de kilomètres de la planète Terre.