Comme Leboncoin ou Vinted, Emmaüs a lancé ce lundi 26 janvier sa plateforme de vente en ligne aux particuliers, "Trëmma". Une alternative solidaire où les objets donnés vont permettre de financer un projet. A Toulouse, les fonds levés serviront à favoriser l’accès au numérique des compagnons.
Depuis le mois de janvier 2020, les bénévoles d’Emmaüs Toulouse organisent pour les trois sites, Escalquens, Saint-Jory et Labarthe-sur-Lèze, des ateliers numériques. L’objectif de ces ateliers est de donner de l’autonomie numérique aux 150 compagnons accueillis par la communauté, l’une des plus grandes en France.
"Depuis janvier, nous avons donné 37 ateliers différents et accompagné numériquement 59 personnes et on a donné un certificat à 10 compagnons", précise Cassy, animatrice des ateliers numérique à Emmaüs Toulouse.
Toutes les démarches administratives se feront en ligne d’ici 2022 et selon une étude Emmaüs Toulouse, on constate une réelle fracture numérique chez les compagnons et un besoin de les former pour qu’ils acquièrent plus d’autonomie, cela permettra aussi de désengorger le service social.
La plateforme de financement participatif "Trëmma" lancée ce lundi 26 janvier par Emmaüs est une alternative solidaire aux autres plateformes à succès de ventes en ligne, telles Leboncoin ou Vinted.
Le principe
Sur la plateforme "Trëmma", les particuliers font don d’un objet en ligne, "le produit de la vente est reversé au projet de solidarité que le donateur a choisi", explique l’association. "Le vendeur ne touchera rien sur ce qu’il a vendu, mais peut demander un reçu fiscal sur 60% de la vente".
"Chaque utilisateur peut créer une annonce sur Trëmma", qui sera ensuite reprise par un modérateur, salarié.e en insertion, qui la complète, la met en vente sur label-emmaus.co", précise l'association dans un communiqué.
Pérenniser les projets numériques
En donnant une chaise, un meuble ou un livre, le particulier soutient les structures de la communauté d’Emmaüs. A Toulouse, les fonds levés permettront de maintenir les ateliers numériques déjà mis en place.
Des dons qui offrent l'opportunité de pérenniser le projet des ateliers numériques à Toulouse avec l’embauche d’un salarié en contrat jeune, la création d’un passeport de compétences pour le compagnon et l’acquisition de matériel informatique.
Cassy, animatrice des ateliers numérique, le rappelle :
Avec la campagne Trëmma, on souhaiterait davantage diversifier les ateliers, les rendre plus réguliers sur les trois sites toulousains, sur du long terme.
On a un projet de passeport de compétences, rajoute Cassy, "les compagnons pourront y intégrer les certificats, notamment numériques, leur CV, leur formation, pour que leurs profils soient plus digital et correspondent aux attentes d’aujourd’hui".