Rendre les collèges des zones dites défavorisées plus attractifs et permettre à des élèves de ces quartiers d'intégrer des collèges plus favorisés, c'est l'objectif d'une grande consultation lancée par le département de Haute-Garonne.
Le sujet est sensible mais le gouvernement a décidé de s'y attaquer. Favoriser la mixité sociale dans les collèges, c'est le voeu du ministère de l'Education.
Dans certains collèges toulousains, le nombre d’élèves favorisés dépasse les 75 % quand il peine à atteindre les 25 % dans d’autres. Pour tenter de rééquilibrer la mixité sociale au sein des 36 établissements de Toulouse, la Haute-Garonne a été retenue avec 19 autres départements par le Ministère de l’Education Nationale pour expérimenter de nouveaux dispositifs.
Des collèges en duo
Pour ne pas se retrouver dans certains collèges, de nombreux parents n’hésitent pas à inscrire leurs enfants dans le privé, à jouer sur les options ou à contourner la carte scolaire par d’autres moyens. Ainsi, un collégien toulousain sur deux n’est pas dans son établissement de référence.Le Conseil départemental va lancer une grande consultation dans laquelle plusieurs pistes seront évoquées : comment rendre les collèges de zones sensibles plus attractifs et comment permettre à des enfants issus de quartiers défavorisés d'être scolarisés dans des collèges qui le sont ?
Au début de l'été le Conseil départemental a décidé de mettre en place, dès la rentrée et progressivement, un nouveau système associant deux collèges publics, l’un favorisé, l’autre pas. Les élèves pourront alors demander à être affectés dans un des deux collèges, ce qui permettra à ceux issus de familles plus modestes d’accéder à un collège très favorisé. Et ces derniers seront prioritaires sur les dérogations.
Une sujet de Christophe Neidhart :