Ces dernières années, les agressions à l'encontre des Sapeurs Pompiers se sont multipliées. Face à un phénomène qui s'amplifie, de plus en plus de centres de secours forment leurs pompiers à la gestion des situations violentes. Exemple en Haute-Garonne.
Le 10 mai dernier, des pompiers toulousains sont piégés lors d'une intervention dans le quartier de la Reynerie. Venus pour éteindre un feu de poubelle, ils découvrent qu'une bouteille de gaz a été placée au milieu du brasier. Leur véhicule est ensuite visé par des engins explosifs... Un guet-apens qui est loin d'être un acte isolé. Ces dernières années, les agressions à l'encontre des sapeurs pompiers se sont multipliées. Pour y faire face, de nombreux centres de secours forment désormais leurs pompiers à la gestion des situations violentes.
Savoir reconnaître et gérer des comportements agressifs
Au centre de secours de Muret, douze stagiaires s'entraînent à éteindre un incendie dans un caisson de feu. Ils viennent de réussir le concours des sapeurs pompiers et seront sur le terrain dans quelques semaines. En attendant, ils s'exercent. A éteindre des incendies mais aussi à faire face à d'autres situations extrêmes, comme des agressions. Car le quotidien des pompiers est de plus en plus violent. Ils doivent apprendre à garder leur calme, quoi qu'il arrive.Un module de formation spécifique
Pendant leurs trois mois de formation, les stagiaires suivent un module spécifique sur la gestion des violences. Ici, pas de cours théorique mais des mises en situation poussées, au plus près de la réalité. "On les pousse dans leurs retranchements" explique David Marot, responsable des stages, "on leur fait des scènes de violence, on leur apprend à détecter ce genre de problème mais également et surtout à le gérer".Bientôt une caméra piéton ?
Les pompiers de la Haute-Garonne s'apprêtent également à expérimenter des caméras piétons qu'ils porteront en intervention. Déjà utilisées par la police, elles doivent prévenir les incivilités et les outrages.Voir ici le reportage de Sophie Pointaire et Thierry Villéger :