200 personnes se sont réunies devant la clinique de l'Union, près de Toulouse (Haute-Garonne) à l'appel de 27 maires de tous bords politiques. Une mobilisation pour dire "non au parking payant" de l'établissement privé.
À la veille de la mobilisation, le groupe Ramsay Santé avait mis la pression, menaçant de poursuites les manifestants au moindre dérapage. La manifestation devant la clinique de l'Union, près de Toulouse (Haute-Garonne), s'est déroulée, samedi 20 novembre, dans le plus grand calme, sous l'œil attentif des forces de l'ordre.
180 euros de parking en deux mois
Plus de 200 personnes ont répondu "présent" à l'appel d'un collectif de 27 maires du secteur afin de dire "non au parking payant" de cet établissement privé.
De quoi ravir, Bruno Espic, maire de Saint-Jean. "Nous avons l'appui de la population, se réjouit l'élu. Il est anormal que des personnes, notamment des retraités, à faibles revenus soient obligés de raccourcir leur temps de visite ou de l'espacer."
Selon lui, une habitante de sa commune dont "le mari est hospitalisé depuis un mois et demi" réduit ou espace ses visites quotidiennes. "Une autre administrée m'a avoué qu'en deux mois, elle a déboursé 180 euros de parking. C'est inacceptable" rapporte l'édile.
Gratuité, forfaits ou heures gratuites
D'autant plus inadmissible pour ces élus que le terrain, où se situe la clinique, a été vendu pour un franc symbolique dans les années 90. "Aujourd'hui, ce terrain va permettre d'aller prendre de l'argent auprès de personnes qui ont des difficultés, vitupère le maire de l'Union, Marc Péré. Ce sont des personnes qui ont du mal à finir leurs fins de mois, qui ont du mal à payer leur chauffage et qui ont un proche hospitalisé se retrouvent à payer 30 à 40 euros par mois de parking. C'est l'équivalent d'un caddie."
Tous attendent désormais que le parking du groupe Ramsay Santé redevienne gratuit ou "à minima" connaisse des aménagements dans son offre : des forfaits, des heures ou des week-ends gratuits.
Une mobilisation prête à s'amplifier
"S'il y a un collectif de 27 maires, c'est que cette clinique joue un rôle important dans notre secteur. Les hôpitaux sont loin : Purpan d'un côté, Rangueil de l'autre. La majorité des personnes de notre secteur viennent se faire soigner ici à la clinique de l'Union" explique Bruno Espic.
Après avoir rencontré par deux fois la direction de l'établissement, les élus sont sans nouvelles de la direction de la clinique. Marc Péré ne compte pas, de toute façon, s'arrêter là : "nous comptons nous inscrire dans la durée et montrer que la colère est constante, assure le maire de l'Union. Il faut amplifier le mouvement. Nous l'amplifierons !"