Des PME et TPE de la Haute-Garonne sont prêtes à verser la prime Macron. Mais la Confédération des PME (CPME) plaide pour un étalement du versement sur plusieurs mois. Cet étalement éviterait que la prime soit perçue, par les salariés, comme une prime de Noël, versée tous les ans.
C'est une des mesures (fortes) pour calmer la crise des gilets jaunes. Emmanuel Macron fait appel aux entreprises et leur demande de verser une prime exceptionnelle de fin d'année. Les modalités pratiques restent encore à définir. Certaines entreprises de notre région attendent un décret ou un texte pour se positionner. La prime Macron est défiscalisée et exonérée de charges sociales. Un projet de loi risque d'être nécessaire. Cette étape législative peut prendre plusieurs mois. Dans des entreprises, une consultation avec les représentants du personnel doit également être menée.
C'est notamment le cas du groupe Pierre Fabre. Aucune position n'est arrêtée pour le moment. Toutes les options sont sur la table (prime ou pas prime) et aucune décision ne sera prise avant le 18 décembre.
Du côté de la CPME de la Haute-Garonne, la tonalité générale est également à l'attente. Mais Samuel Cette exprime un souhait : un étalement du versement de la prime. Cela éviterait un effet "prime de Noël" qui renvoie à un caractère systématique et régulier. Bref, les patrons des PME et TPE n'ont pas envi que, tous les ans, les salariés s'attendent à percevoir une prime de fin d'année.
La CPME 31 a fait remonter cette demande auprès du gouvernement. Selon le syndicat patronal, les pouvoirs publics ne sont pas hostiles à cette formule. Si elle est validée, Samuel Cette estime qu'un "tiers des PME de la Haute-Garonne sont prêtes à étudier le versement d'une prime". Mais le "patron des patrons" précise : "il ne faut pas s'attendre à 1000 euros (ndlr : montant maximum de la prime) mais à 100 ou 50 euros".