C'est l'expression de Franck Touboul, le président du Crif de Toulouse, à quelques jours de l'ouverture du procès des complices de Merah. Pour lui, il ne faut pas "stariser" les bourreaux.
A quelques jours du procès des deux complices de Mohamed Merah, qui s'ouvre lundi 2 octobre devant la Cour d'assises spéciales de Paris, la communauté juive de Toulouse redoute que des plaies à peine refermées s'entrouvrent. Mais pour le président du Crif de Toulouse, Franck Touboul, il ne faut pas que ce procès soit l'occasion de "starifier" les assassins et leurs complices.
Il faut retenir le nom des victimes, explique-t-il, et oublier ceux des assassins. Ne pas oublier leurs motivations, les ressorts qui les ont menés à cette action. Mais priver de nom ceux qui nous ont privés de vie.
A l'école juive Orh Torah, ex-Ozar Hatorah, la plupart des enseignants, non-juifs, sont restés après la tuerie du 19 mars 2012 au cours de laquelle 4 personnes, une petite fille, un professeur et ses deux enfants, sont morts.
Jonathan était lycéen à cette époque. Il se souvient de cet homme casqué en scooter, qu'il a d'abord pris pour un coursier. Et puis du bruit de la mort et des larmes. Depuis, il essaie de se souvenir, avec la crainte de ne rien oublier.
Quelques jours avant l'ouverture du procès, une équipe de France 3 est retournée auprès de l'école Orh Torah et de la communauté juive de Toulouse. Voici le reportage :
Deux hommes sont jugés devant la Cour d'assises spéciales de Paris du 2 octobre au 3 novembre : Abdelkader Merah, frère ainé du tueur, accusé de lui avoir fourni de l'aide, notamment lors du vol du scooter, mais surtout et l'avoir entraîné dans l'islam jihadiste et Fettah Malki accusé d'avoir fourni un pistolet mitrailleur Uzi et un gilet pare-balles à Mohamed Merah.
Ils risquent la réclusion criminelle à perpétuité pour le premier et 20 ans de réclusion pour le second.