La visite d'élus (de gauche) chez le secrétaire d'Etat aux transports ce mardi a débouché sur "une avancée majeure" pour prolonger le métro B jusqu'à Labège selon le président du Conseil départemental. Pas de quoi faire bouger la position de Jean-Luc Moudenc et du SMTC ?
Et voilà la polémique relancée. A la sortie de leur réunion avec Alain Vidalies, le secrétaire d'Etat aux transports, ce mardi matin à Paris, les élus de gauche qui y ont participé (Kader Arif, député PS, Georges Méric, président PS du département et Jacques Oberti, président du Sicoval) soulignent "une avancée majeure" selon les termes du communiqué du conseil départemental de Haute-Garonne, au sujet du prolongement de la ligne B (PLB) de Ramonville à Labège.Une réunion sans le SMTC
Selon ces élus, le ministre a fait part de son attachement au projet contre l'avis de Jean-Luc Moudenc, maire LR de Toulouse, et de Jean-Michel Lattes, président du Syndicat Mixte des transports en commun (SMTC) qui souhaitent une desserte de Labège par la future 3ème ligne de métro et veulent relier la ligne B à Labège par téléphérique. Ces élus n'avaient pas été invités au ministère, mais il semble que le ministre leur a lancé une invitation pour le 21 avril prochain.Un nouveau plan de financement moins lourd pour le SMTC
Un nouveau plan de financement a été évoqué, constituant cette "avancée majeure". "Sur un projet estimé à 220 M€, indique le Conseil départemental dans un communiqué, l'Etat confirmerait la subvention de 20,5 M€ prévue pour le projet initial de prolongement, en l'abondant de 15 M€ pour réaliser la jonction en métro. Le Conseil départemental de la Haute-Garonne porterait sa participation de 60 à 65 M€. La Région porterait sa participation de 20 à 25 M€. Le Sicoval confirmerait son financement à hauteur de 30 M€. En ajoutant les 40 M€ annoncés par Tisséo-SMTC pour réaliser le prolongement de la ligne B en téléphérique, il resterait donc à la charge de Tisséo-SMTC 24,5 millions d'euros sur les 50 initialement constatés pour permettre de faire aboutir ce dossier."Un coup dans l'eau ?
En résumé, le ministre et les élus disent à Jean-Luc Moudenc et Jean-Michel Lattes : "Allez-y, on s'occupe du financement".Un scénario qui risque de ne pas faire changer les dirigeants toulousains des transports. Car la question du financement du PLB se reporte sur celle du projet de 3ème ligne de métro, voulue par Jean-Luc Moudenc, et dont le tracé va désormais de Colomiers à Labège. Ces 220 millions pour le PLB seraient de l'argent en moins disponible pour financer la 3ème ligne.
L'intervention de l'Etat dans ce dossier pourrait donc ne pas déboucher sur grand-chose de nouveau.