Le conseil syndical du SMTC a voté ce mercredi matin la prolongation des études de la 3ème ligne au sud-est jusqu'à Labège-La Cadène et au nord-ouest jusqu'à la gare de Colomiers. De quoi contenter tout le monde ? Un barreau est prévu pour gagner l'aéroport de Blagnac.
La future troisième ligne de métro toulousaine ira-t-elle finalement de la gare de Colomiers à Labège ? Ce mercredi matin, le conseil syndical du Syndicat Mixte des Transports en Commun (SMTC) de Toulouse a voté la prolongation des études au nord-ouest jusqu'à la gare de Colomiers et au sud-est jusqu'à Labège-La Cadène.Le premier tracé du Toulouse Aerospace Express (TAE) présenté en décembre à la presse et adopté par le SMTC en février prévoyait un terminus à Airbus Colomiers d'un côté et Airbus Defense & Space à Montaudran de l'autre.
Le sac de noeud de Labège
Une option était prévue pour rejoindre Labège. C'est cette option qui a été levée ce mercredi matin, permettant la tenue des études jusqu'à ce nouveau terminus virtuel, à Labège La Cadène.C'est, sans surprise, la suite logique du bras de fer entre Jean-Luc Moudenc, maire LR de Toulouse et président de Toulouse Métropole, et le Sicoval regroupant les communes du sud-est de Toulouse. Le Sicoval souhaitait le prolongement de la ligne B de Ramonville jusqu'à Labège. Une option abandonnée par Jean-Luc Moudenc, qui prévoit une desserte de Labège par la troisième ligne et une liaison entre le terminus de la ligne B et Labège par téléphérique.
Pousser jusqu'à Colomiers-Gare
Concernant Colomiers, des voix s'étaient élevées pour s'étonner que le futur métro ne desserve qu'Airbus et pas la ville de Colomiers. Le nouveau projet permettrait de rejoindre l'espace multimodal de la gare de Colomiers et de relier la deuxième ville du département de la Haute-Garonne à la capitale régionale et à sa gare TGV.La question de l'aéroport
Reste enfin le dossier de la jonction du métro avec l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Dans le premier prochain, la desserte de l'aéroport était une option : soit le métro passait plus au sud et évitait l'aéroport, déjà desservi par le tramway, soit plus au nord mais avec l'inconvénient de délaisser quelques quartiers toulousains. Dans la nouvelle version, la desserte de l'aéroport se ferait par un "barreau" du métro.Assurer les financements
Avec cette nouvelle version, Jean-Luc Moudenc et Jean-Michel Lattes ratissent large. Colomiers, Labège, l'aéroport et toujours Airbus, la gare Matabiau, les zones économiques... Une stratégie qui peut s'avèrer... payante ! Car la prochaine étape, prévue à la fin du semestre, c'est de boucler le plan de financement. Or, en raccrochant Labège et Colomiers au projet, l'idée est aussi de s'assurer la participation de tout le monde (Etat, Région, département, etc) sans faire de frustrés. Avec le risque, également, de faire gonfler la facture finale, estimée actuellement autour de 2 milliards.Le SMTC estime toujours pouvoir donner le premier coup de pioche du chantier en 2020 pour une mise en service en 2024, ce que la gauche juge irréaliste, parlant de délais d'études et d'enquêtes publiques incompressibles et évoquant une mise en service pas avant 2030.