Les espaces naturels de la forêt de Bouconne, de Buzet ou encore la réserve naturelle Confluence Garonne, sont à nouveau accessibles au grand public. Mais la vigilance est de mise, les gestionnaires de ces milieux en appellent "à la responsabilité collective" pour préserver les écosystèmes naturels.
Une envie folle de gambader dans les bois ce week-end ?
Ça tombe bien, les espaces naturels des forêts de Bouconne et de Buzet, le Ramier et la réserve naturelle régionale Confluence Garonne-Ariège sont rouvertes au public. Mais, attention, ces refuges de biodiversité sont fragiles, l’afflux de visiteurs pourraient fortement perturber la faune et la flore. Le département de la Haute-Garonne, l'Office National des Forêts (ONF) et Nature en Occitanie (NEO), gestionnaires de ces espaces, rappellent qu'il est impératif de préserver la nature et pour cela " les règles sanitaires et les gestes barrières s’imposent."
Rester sur les sentiers : une priorité
Nature en Occitanie (NEO) est gestionnaire de l'espace naturel du Ramier de Bigorre (30 hectares) à Merville et de la réserve naturelle régionale de la Confluence Garonne-Arière, soit plus de 600 hectares.Pour la directrice, Pascale Mahé, rester sur les sentiers est une priorité :
C’est la première fois que l’on vit un tel phénomène, donc on a pas de recul scientifique, toutefois il semblerait que les animaux sont plus présents à proximité des sentiers. On a pu observer des reproductions d’oiseaux, des rapaces notamment qui se sont rapprochés des espaces habituellement fréquentés par l’homme.
Pascale Mahé recommande notamment aux automobilistes plus attentif :
durant deux mois les animaux ont repris des espaces, il y a eu des naissances et ces animaux ne sont pas habitués aux humains, ils sont donc vulnérables, je prends pour exemple les petits écureuils qui pourraient se faire écraser.
Même recommandations pour les plantes, l'occasion de mieux les observer : "faites attention où vous mettez les pieds et éviter de piétiner des fleurs sauvages et protégées comme l'orchidée lacté."
L’ONF, gestionnaire des forêts publiques en France gère en Haute-Garonne plus de 43 555 hectares de forêt. L’organisme appelle chacun "au respect des bonnes pratiques pour éviter la propagation du virus et pour protéger la nature et l’équilibre des écosystèmes."
Grimpeurs, restez vigilant
Sur les falaises, en l’absence des hommes, de nombreux oiseaux sont venus nichés. Les grimpeurs vont devoir cohabiter notamment avec les rapaces et tout faire pour ne pas déranger ces oiseaux emblématiques des Pyrénées.Les Percnoptères d’Egypte et les Gypaètes barbus ont pris leur aise et se sont installés sur ces falaises que l’homme avait l’habitude d’escalader.
rappelle Pascale MahéEn Ariège, notamment, il y a de nombreux lieux d’escalade, la commune de Sinsat est très prisé des grimpeurs, en leur absence de nombreux oiseaux s’y sont installés, grimpeurs redoublez donc d'attention!
Retour à la nature : un peu de pédagogie
Pour accompagner ce retour à la nature, le NEO et l’ONF vont renforcer leur présence sur les sites. Nature en Occitanie déploie sur les espaces naturels Le Ramier de Bigorre et la réserve naturelle régionale Confluence-Garonne des "éco-gardes" :la crise de coronavirus a davantage sensibiliser les gens à la nature, c’est un lien que l’on veut préserver, c’est donc une période propice pour faire de la pédagogie, nos "éco-gardes" sont là pour informer et sensibiliser les promeneurs.
explique Pascale Mahé
Les espaces rouverts
- La forêt de Bouconne
- La forêt de Buzet
- Le ramier du Bogorre à Merville
- La réserve naturelle régionale Confluence Garonne-Ariège près de Portet-sur-Garonne