L'université Jean Jaurès à Toulouse va devoir financer la remise en état du campus du Mirail après plusieurs mois de blocage par les étudiants opposés à la loi ORE. Une première estimation a été fixée à 400 000 euros. 

Une partie des bâtiments de l'université Jean Jaurès sur le campus du Mirail appartient au groupe Vinci mais c'est bien la faculté toulousaine qui va devoir payer la remise en état des locaux. Une première estimation réalisée après l'évacuation des étudiants par les CRS fait état de 400 000 euros de dégâts.



Une partie des locaux appartient à Vinci



Le campus créé dans les années 70 a été rénové ces dernières années en partie grâce à un Partenariat Public Privé signé avec Vinci. Ce type de partenariat permet à une entité publique de confier à une entreprise privée le soin de concevoir, construire ou réhabiliter un équipement public.
Dans le cas de l'université toulousaine, les travaux réalisés ces dernières années ont été financés par Vinci et l'Etat s'est engagé à rembourser sous forme de loyers annuels.

Le contrat conclu pour une période de 27 ans était présenté comme financièrement avantageux pour la faculté puisque Vinci doit prendre en charge en plus de la construction, la maintenance et le gros entretien et pourtant on nous a indiqué ce lundi que c'est bien l'université qui va devoir payer la remise en état des locaux abîmés pendant les 2 mois de blocage.


La faculté du Mirail habituée aux dégâts liés aux blocages



Les bâtiments les plus dégradés sont ceux qui ont été occupés par les étudiants : l'accueil et l'arche. D'autres endroits ont été abîmés en extérieur : des façades ont notamment été taguées.

Plus de 1 000 tables et plus de 2 000 chaises sorties des salles de cours pour servir d'obstacles ont disparu ou sont inutilisables puisqu'elles sont restées trop longtemps dehors.

Pour effectuer une première estimation de la remise en état, l'université Jean Jaurès s'est servie des dégâts qui ont lieu dans les années précédentes dans d'autres conflits.
Ainsi, on sait que la rénovation d'un grand amphi coûte environ 20 000 euros et que pour les extérieurs il faut compter dans les 70 000 euros.

Le montant de 400 000 euros n'est qu'une estimation, il faudra plusieurs jours pour connaître le montant total et précis.

La priorité reste de rouvrir une partie de l'université le 22 mai prochain.

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