Un plan social a été confirmé en décembre dans les laboratoires Pierre Fabre. Une restructuration qui touche les sites toulousains et Tarnais. Les salariés, inquiets des avancées des négociations, veulent mettre la pression et descendre dans la rue. Un rassemblement avait déjà eu lieu à Toulouse le 4 février dernier.
Un rassemblement voire une manifestation si les participants sont assez nombreux samedi matin dans les rues de Castres. Les salairés s'inquiètent alors que des négociations sur un plan social sont en cours. Le groupe se félicite "d'un dialogue constructif avec l'ensemble des syndicats". Toutefois l'un d'eux, l'UNSA, a organisé le 4 février dernier un débrayage à l'institut de recherche Pierre Fabre de l'Oncopole de Toulouse. "Nous avons réuni 140 personnes devant l'établissement pour que tout soit fait afin de limiter le nombre et les conséquences personnelles des suppressions d'effectifs", a indiqué ce jour-là le délégué de l'UNSA, Jean-François Boé.
La direction des laboratoires Pierre Fabre a confirmé début décembre un plan social dans la branche pharmaceutique du groupe dans le cadre d'un plan stratégique appelé Trajectoire 2018. 551 postes vont être supprimés, dont un peu moins de 200 en Midi-Pyrénées. Ces suppressions concernent les visiteurs médicaux et la recherche et développement.
Dans la région, la restructuration touche les sites de Toulouse, Castres et Gaillac. Et les salariés sont inquiets veulent mettre la pression alors que les négociations continuent entre syndicats et direction.
Le 3ème laboratoire pharmaceutique français
Fondée et développée dans le Tarn par un pharmacien castrais, Pierre Fabre, décédé le 20 juillet 2013, l'entreprise est le troisième laboratoire pharmaceutique français. Elle compte 10.000 salariés dont 6.500 en France.Son chiffre d'affaires a passé la barre des 2 milliards d'euros l'an dernier et l'essentiel de sa croissance repose sur sa filiale dermo-cosmétique. Le groupe détient des filiales dans 44 pays et distribue ses produits dans plus de 130 pays. C'est le premier employeur du Tarn avec 2700 salariés et le second employeur privé de Midi-Pyrénées derrière Airbus.