La direction des laboratoires Pierre Fabre a confirmé ce mardi un plan social dans la branche pharmaceutique du groupe. L'annonce en a été faite aux syndicats lors d'un comité central d'entreprise. 551 postes vont être supprimés, dont un peu moins de 200 en Midi-Pyrénées.
Le groupe pharmaceutique Pierre Fabre a confirmé ce mardi un plan social dans sa branche médicaments. Les syndicats en ont été informés lors d'un comité central d'entreprise (CCE).
Selon Bertrand Parmentier, le directeur général du groupe, une restructuration du secteur pharmaceutique va s'engager pour une durée de 3 ans. 551 postes vont être supprimés, en grande partie en France mais également à Barcelone. En Midi-Pyrénées, un peu moins de 200 emplois sont concernés par ce plan social qui concerne deux branches du secteur pharmaceutique : celle des visiteurs médicaux et celle de la recherche et développement.
Dans la région, la restructuration concerne les sites de Toulouse, Castres et Gaillac.
Un plan stratégique baptisé "Trajectoire 2018"
Dans un communiqué paru ce mardi après-midi, le groupe détaille son nouveau plan stratégique baptisé " Trajectoire 2018" et présenté aux organisations syndicales lors du CCE. Il y souligne les "résultats contrastés de ses deux branches d'activité". D'un côté, une branche dermo-cosmétique qui se porte bien et représente 55% du chiffre d’affaires du groupe, de l'autre, une branche Pharmaceutique "très fragilisée sous le double effet d’une Recherche et Développement insuffisamment productive et d’une perte importante d’activité en France(...) Depuis 2009, le chiffre d’affaires réalisé par la branche Pharmaceutique en France dans le médicament éthique (hors oncologie) a diminué de 100 millions d’euros" .Deux branches particulièrement concernées
Cette restructuration concerne principalement deux branches du secteur pharmaceutique.- La filière Recherche et Développement : le nombre de postes de ce secteur devrait passer de 948 à 653 d'ici 2016, soit selon le groupe, "un solde négatif en effectifs de -272 personnes (dont 255 en France) en tenant compte des vacances et des créations de postes". la région Midi-Pyrénées sera forcément impactée par cette restructuration puisque 76% des effectifs des Recherche et Développement du groupe y sont basés. Même si la direction l'affirme, l'essentiel des effectifs de cette branche devraient cependant rester concentrés sur le site de l'Oncopole à Toulouse, à Castres, Gaillac et Saint-Julien-en-Genevois en Haute-Savoie.
- La filière de promotion médicale : dans ce secteur,le nombre de postes passerait de 928 à 547 d’ici 2016, soit toujours selon le groupe, "un solde négatif en effectifs de -279 personnes en tenant compte des vacances et des créations de postes".
L'inquiétude des syndicats
Même si en Midi-Pyrénées, des mesures de reclassement devraient intervenir dans les autres branches du groupe, ce plan social inquiète les syndicats qui disent aujourd'hui ne pas avoir la garantie qu'il n'y aura aucun licenciement.Le 3ème laboratoire pharmaceutique français
Fondée et développée dans le Tarn par un pharmacien castrais, Pierre Fabre, décédé le 20 juillet 2013, l'entreprise est le troisième laboratoire pharmaceutique français. Elle compte 10.000 salariés dont 6.500 en France.Son chiffre d'affaires a passé la barre des 2 milliards d'euros l'an dernier et l'essentiel de sa croissance repose sur sa filiale dermo-cosmétique. Le groupe détient des filiales dans 44 pays et distribue ses produits dans plus de 130 pays. C'est le premier employeur du Tarn avec 2700 salariés et le second employeur privé de Midi-Pyrénées derrière Airbus.