Régionalistes, antis mariage homosexuel, socialistes frondeurs : le groupe LIOT bouscule l'Assemblée malgré des députés différents

C'est le groupe qui a fait trembler la Macronie à l'Assemblée nationale. Le groupe LIOT (libertés, indépendants, outre-mer et territoires) compte dans ses rangs des profils très variés. Des députés issus du centre-droit aux régionalistes en passant par des proches de Carole Delga. Ces derniers nous expliquent les spécificités de leur groupe.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Encore une fois, le groupe LIOT tient le devant de la scène. Après avoir été à l'origine de la motion de censure qui a fait trembler la majorité présidentielle, le petit groupe composé de 21 députés fait encore parler de lui à l'Assemblée nationale. Dans sa lutte contre la réforme des retraites, ses députés ont proposé d'abroger la loi, mercredi 31 mai. En vain.

De gauche ou de droite ? 

À regarder la composition de ce groupe, difficile de comprendre son positionnement. Une première chose saute aux yeux, le nombre important de députés ultramarins. Des autonomistes corses, aux élus de Saint-Pierre-et-Miquelon, de Guadeloupe, de Mayotte, en passant par un régionaliste breton passé par la majorité... Pour compléter le casting, rajoutez trois députés occitans siègent aussi dans ses rangs. Trois députés, David Taupiac, Laurent Panifous et Martine Froger, qui partagent tous les mêmes origines socialistes.

"Il y a un an, j'étais en campagne pour les législatives et j'ai été lésé par la NUPES qui m'a préféré un député insoumis, explique David Taupiac, député de la deuxième circonscription du Gers. Je suis socialiste, je fais partie de la majorité régionale auprès de Carole Delga, et j'avais fait le choix de ne pas prendre part à la NUPES".

Même décision pour Laurent Panifous, élu en Ariège. "Dès le moment où on a été élu, on a essayé de constituer un groupe divers gauche. On a rencontré des députés de la NUPES, d'autres issus de la gauche de la majorité présidentielle, qui ne se retrouvaient pas leur groupe respectif. On a cherché une solution jusqu'à la rentrée, en septembre, date butoir que l'on s'était fixée".

Ce sera donc LIOT, qui avait déjà approché ces élus en mal de repères, auprès d'une NUPES qu'ils jugent trop rangés derrière la France Insoumise. "Un choix par défaut" assume David Taupiac. Mais un choix qu'il ne regrette pas aujourd'hui "tout ce qui s'est passé depuis, dans la NUPES, ne fait que conforter mon choix".

Une liberté de vote "essentielle"

Le point central pour le Gersois, c'est la totale liberté de vote assurée aux membres du groupe. "Quelque chose d'essentiel" abonde son collègue ariégeois. Taupiac reprend : "on échange beaucoup, on essaye de définir une position de groupe, mais s'il n'y a pas de consensus, il n'y en a pas".

Ainsi, à l'occasion du vote pour l'intégration des soignants non-vaccinés, seuls sept des vingt députés du groupe ont voté "pour". L'unanimité, en revanche, s'est faite au moment de la réforme des retraites. Laurent Panifous, issu de la gauche, et Charles de Courson, issus de la droite et par ailleurs connu pour des positions contre le mariage pour tous, ont porté la parole du groupe pendant cette séquence. Des profils différents pour une même parole.

Le pôle de gauche

Dès lors, comment peser dans les débats internes au groupe, pour suggérer des propositions et des textes alors que les avis divergent parfois ? "Il faut savoir faire preuve de modération dans ses propositions" éclaire Laurent Panifous "mais on revendique un positionnement à gauche, enchaîne David Taupiac, avec nos collègues du Nord notamment, nous constituons le pôle de gauche du groupe".

Un pôle de gauche, qui tente d'exister en dehors de la gauche. Tout un programme pour ces députés régionaux, fraîchement rejoins par une troisième locale, l'Ariégoise Martine Froger. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information