Dans le cadre d'un appel national de leur syndicat majoritaire, les infirmiers libéraux ralentissent la circulation et distribuent des tracts au niveau d'un péage en direction de Toulouse (Haute-Garonne) mercredi 7 février 2024. Ils contestent leur rémunération jugée trop faible et le manque de reconnaissance de la pénibilité.
Les infirmiers libéraux organisent un mouvement de contestation mercredi 7 février depuis 14h30 aux alentours de Toulouse (Haute-Garonne). Une cinquantaine d'entre eux mènent une opération escargot et distribuent des tracts sur l'A68 depuis la sortie numéro 6 (Lavaur - Saint-Sulpice). Des dizaines de voitures ralentissent et bouchent la voie rapide en direction de Toulouse depuis le péage de l'Union.
Rémunération figée
Suite à l'appel lancé par leur syndicat principal - l'organisation nationale des syndicats d’infirmiers libéraux - ces professionnels manifestent pour sensibiliser sur leur mal-être dans leur métier.
Premier sujet de colère, la rémunération. Un infirmier libéral touche environ quatre euros nets pour une prise de sang, sachant qu'il doit gérer les démarches administratives et médicales pour son patient. Ce tarif n'a pas évolué depuis près de 15 ans. Même chose pour les indemnités kilométriques, fixées à 2,75 € par trajet. C'est le montant le plus bas toutes professions de santé confondues selon ces infirmiers.
La profession dénonce également la pénibilité de leurs tâches, pas assez reconnue à leur goût. Leurs missions les amènent souvent à une amplitude horaire large, rognant sur leur vie personnelle et privée.
Ce mouvement s'étend sur plusieurs jours dans de nombreuses villes de France. Il y a cinq jours, des dizaines d'infirmiers libéraux ont manifesté pour les mêmes motifs depuis Pérols (Hérault) en direction de la CPAM de Montpellier.