Les syndicats Sud et CGT avaient appelé à une mobilisation des agents municipaux toulousains et de la Métropole vendredi 29 septembre 2023 pour protester contre la réorganisation des services liée à la réforme Proxima.
Ils étaient peu nombreux au square Charles de Gaulle, situé derrière la mairie de Toulouse. Les syndicats Sud et CGT avaient appelé à la mobilisation des agents municipaux et de la Métropole toulousaine pour dénoncer les conséquences de la réforme Proxima.
Lancée par la mairie en janvier 2022, elle consiste en la réorganisation des services sur cinq nouveaux pôles administratifs (nord, sud, est, ouest et centre). Une mobilité à la fois géographique mais aussi fonctionnelle.
"Sur 12 000 agents de la Ville et de la Métropole, très précisément, 1 521 sont concernés par une mobilité. Les autres, rien ne bouge", relate Henri de Lagoutine, conseiller municipal chargé des ressources humaines et du dialogue social, optimiste sur l'aboutissement de Proxima.
Désorganisation et altération du service public
"Sur ces 1521, on avait posé un principe, c'est la possibilité pour chacun de faire un recours amiable s'il n'était pas satisfait de son affectation. Nous avons eu 60 recours amiables. 60 donc sur 1 521. Et aujourd'hui, il reste 15 personnes pour lesquelles la situation n'est pas définitivement trouvée. Il nous reste trois mois pour 15 personnes sur 12 000. Donc c'est un projet qui avance bien", rassure l'élu.
Les représentants syndicaux dénoncent, eux, une désorganisation et une altération du service public, comme au pôle sénior. "On ne connaît pas trop le devenir du pôle senior, témoigne.Marie-Claire Temblador, agent administratif territorial.... Du jour au lendemaine, on nous a expliqué que sur les 150 personnes qui composaient l'entièreté du domaine, on nous a dit qu'il ne'en resterait qu'une vingtaine".
Selon la municipalité, cette mobilité concernerait uniquement les agents des services techniques. Les syndicats évoquent, eux, jusqu'à 3 400 personnels concernés.
"On va faire des fusions d'équipes et on va demander aux agents de faire un peu du travail au palais de sports, un peu de travail dans les espaces verts et puis peut être aller nettoyer aussi des cours d'école et ainsi de suite.. c'est-à-dire, c'est une polyvalence qui a du sens pour le maire, car de cette polyvalence va naître la suppression de poste", dénonce Jérôme Massé, agent de maîtrise-CGT.
La fin du déploiement de Proxima est prévue au 1er janvier 2024.