Les militants et élus de la République en Marche ont douté jusqu'au bout. L'annonce de la réélection d'Emmanuel Macron a été vécue comme une délivrance. Mais pour les soutiens du président de la République, le combat n'est pas terminé. Il faut déjà penser aux législatives.
C'est aux cris de "Et un, et deux et cinq ans de plus !" que les militants de La République en Marche ont réagi à l'annonce de la réélection d'Emmanuelle Macron. Certains n'hésitent pas à tomber dans les bras l'un de l'autre. Le soulagement est sur tous les visages.
"58 % c’est confortable par rapport à ce qui était attendu aux sondages", souffle Anamaria Lutic militante LREM.
"La réalité, c'est qu’on a un bon candidat donc nous avons le score que nous méritons" estime Monique Iborra, députée heureuse.
Romain Grau, proche d'Emmanuel Macron et député des Pyrénées-Orientales accueille "une sacrée victoire" vécue comme une délivrance. "C'est aussi le signe de la confiance des Français. Mais une confiance moindre qu'il y a 5 ans, ce qui est aussi un appel à de l'humilité de notre part."
"Rassuré", le député Pierre Cabaré perçoit cette réélection comme "la reconnaissance d'un travail accompli et qui se poursuivra avec méthode et le tempo qui s'impose."
Prouver lors des législatives
Mais les législatives sont déjà dans toutes les têtes. "On doit continuer à travailler pour qu’il puisse appliquer son programme" est convaincue Anamaria Lutic.
"À partir de demain, c’est là que les choses vont se compliquer. On va devoir prouver qu’aux législatives, nous puissions lui offrir la majorité pour gouverner" analyse Monique Iborra.
En Occitanie, la LREM espère que ses candidats aux législatives seront désignés au plus tard dans 10 jours. "La priorité sera donnée aux personnes qui loyalement ont soutenu le président de la République, précise Romain Grau. Et ensuite, tout est ouvert."
Mais Danièle Hérin, députée de l'Aude prévient: " Il faut écouter davantage les citoyens. Pas une fois la loi votée, mais en amont du projet." Ce que confirme sa collègue Mireille Aubert: "Il faudra tenir compte du vote RN et de l'abstention."