En Occitanie, les soutiens de Marine Le Pen et ceux d'Eric Zemmour ont été les premiers à réagir à la réélection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République. Le camp de l'extrême-droite appelle à la formation d'un "bloc populaire" pour les législatives.
Il y aura peut-être l'union de la gauche mais aussi celle de l'extrême-droite. A peine, les résultats de la réélection d'Emmanuel Macron étaient connus que les principaux soutiens de Marine Le Pen mais également ceux d'Eric Zemmour se sont exprimés appelant à regarder déjà en direction du troisième tour : celui des élections législatives.
"Nous allons vers une recomposition politique et nous devons dès maintenant nous projeter vers les prochaines élections législatives afin de nous organiser à la formation d’un bloc populaire" a ainsi déclaré Louis Alliot, maire de Perpignan (RN), sur l'antenne de France 2.
L'unité pour faire gagner l'extrême-droite
" Bloc populaire, ce sont des mots qu'ils nous volent" estime le député LFI Alexis Corbières.
Mais la position de Louis Alliot est identique à celle exprimée sur twitter par le maire de Moissac, Romain Lopez, membre du Rassemblement National qui a soutenu Eric Zemmour lors du premier tour. "La construction d'un bloc national est désormais une évidence. Aucun parti n'a jamais gagné seul. L'avenir de la France dépendra de notre capacité à nous rassembler."
Pour Julien Sanchez maire RN de Beaucaire (Gard) sur l'antenne de France Info : "Ce qui a manqué dans ce mandat ? Une réelle opposition à Emmanuel Macron. L'enjeu maintenant: avoir énormément de députés. Un combat presque plus important que l'élection présidentielle. Dans 350 circonscriptions, nous sommes capables de nous maintenir. Nous battrons les candidats d'Emmanuel Macron."
Si Emmanuel Macron ne sent pas qu'il est tenu par un bracelet électronique parlementaire, il abusera de son pouvoir
Gilbert Collard, député européen du Gard
Gilbert Collard, député européen du Gard, soutien d'Eric Zemmour appelle à "une assemblée d'opposition. Si Emmanuel Macron ne sent pas qu'il est tenu par un bracelet électronique parlementaire, il abusera de son pouvoir."
Manuel Bompard, député européen toulousain LFI appelle à élire Jean-Luc Mélenchon 1er ministre : pour "appliquer un programme écologique et social de rupture, le blocage des prix..."