La circulation commence à être fortement perturbée sur la rocade toulousaine en Haute-Garonne en raison d'une opération escargot des taxis. Ils protestent contre le covoiturage sanitaire obligatoire.
Les chauffeurs de taxis se mobilisent, ce lundi 11 décembre 2023, contre le covoiturage sanitaire obligatoire. Conséquence, la circulation s'annonce déjà très difficile sur la rocade de Toulouse, en Haute-Garonne. Celle-ci est actuellement très ralentie au niveau des Ponts-jumeaux où une opération escargot a démarré. Le cortège s'est élancé vers 7h45 de l'aéroport de Blagnac et prend la direction de la CPAM à Toulouse.
Bison Futé indique plus de 9 kilomètres de bouchons sur l’autoroute entre Roques et la Ville rose. Un embouteillage sur plus de 2 kilomètres au niveau de l’université Jean-Jaurès sur l’A620 en direction du Sud de Toulouse, s'est également formée. La circulation s’intensifie aussi sur l’A621 en direction de l’aéroport de Blagnac. Plusieurs points de la rocade commencent à être complètement bloqués.
Les taxis à l'œuvre à l'aéroport @aeroport_tls #Toulouse pic.twitter.com/9zYkY2Koj7
— ✈ Fr3nch 4T53P 🖥 (@On3Fr3nch4T53P) December 11, 2023
Vers 9h30, le cortège formé d'environ 400 taxis est arrivé à la CPAM, comme le montre cette vidéo de notre équipe de France 3 Occitanie, sur place.
Les taxis protestent contre la réforme qui entrera en vigueur dès le 1er janvier 2024. Lorsqu'ils seront appelés pour transporter des patients pour des trajets médicaux, ils devront assurer le déplacement de plusieurs patients à la fois, de manière obligatoire.
“C’est une décision unilatérale, prise sans concertation avec la profession”, dénonce Stéphane Abeilhou, de l’Union Nationale des Taxis de Haute-Garonne. “La CPAM change les règles du jeu et les conséquences pour nous sont importantes. Les chauffeurs de taxis doivent payer leurs charges et leurs dettes. Et avec cette réforme, nous pourrions perdre 30% à 40% de chiffre d’affaires."
Une ubérisation de la profession
Outre les conséquences économiques, les taxis redoutent une ubérisation de leur profession.
"Demain, nos taxis seront obligés de faire du transport partagé, sous peine, si nous ne pouvons pas organiser du transport partagé, que les patients devront payer leur taxi. C'est inconcevable. On imagine que les plateformes sont dans les starting-blocks pour essayer de spoiler notre travail et à terme, nos taxis deviendront des bétaillères, car on va regrouper les patients avec toute pathologie confondue dans les mêmes véhicules", commente le président de l'UNT de Haute-Garonne, après avoir été reçu à la CPAM, ce matin du lundi 11 décembre 2023.
Stéphane Abeilhou, devrait être reçu par un conseiller d'Emmanuel Macron ce lundi, pour exprimer ces revendications. Le Président de la République doit se rendre dans la Ville rose, cet après-midi.
L'opération escargot doit être renouvelée en début d’après-midi. Les chauffeurs de taxis doivent se rendre à l’hôpital Rangueil, Purpan et à la clinique de l’Union pour une distribution de tracts auprès des patients