Rodéos urbains : ils invitent des "spectateurs" à assister à leurs runs sur les réseaux sociaux et se font arrêter illico

Opération anti-rodéo de la gendarmerie de Toulouse, préparée par des surveillances préalables, dans la nuit du 21 au 22 juillet 2023. Les conducteurs ont été identifiés, notamment grâce à des vidéos de "leurs exploits" postées sur les réseaux sociaux.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La compagnie de gendarmerie de Toulouse-Saint-Michel aidée de moyens aériens de la gendarmerie, a procédé à une opération anti-rodéo, préparée par des surveillances préalables dans la nuit du 21 au 22 juillet 2023. La surveillance, selon un communiqué du Parquet de Toulouse, avait permis de constater un rassemblement important à Saint-Alban en Haute-Garonne, rassemblement d’environ 300 véhicules et plus de 500 personnes venues y assister. Cette opération faisait suite à des runs et rodéos urbains organisés à Fenouillet et Saint Alban les 14 et 15 juillet 2023.

Mise en danger des "spectateurs"


Lors de leurs surveillances, vers une heure du matin, les gendarmes ont vu que plusieurs véhicules, et au moins une moto, exécutaient des manœuvres dangereuses à très vive allure, mettant manifestement en danger les "spectateurs".
Ces manœuvres consistaient en des allers-retours à très grande vitesse précédées de fortes accélérations jusqu'à au moins 100 km/h (alors que la vitesse y est limitée à 50 km/h), des runs (patinage des roues en dégageant beaucoup de fumée) statiques ou dynamiques, des wheelings (roues arrière) ou des courses a grande vitesse. De très nombreuses personnes, parfois accompagnées d’enfants, étaient agglutinées sur le bord la route, venus assister à l'événement en tant que spectateurs. Des motocyclettes effectuaient également des roues arrière à grande vitesse.
Lors de I’opération de contrôle, plusieurs véhicules ont été identifiés comme ayant participé à ce rassemblement. II s’agit de véhicules de marques jaguar, BMW, Volkswagen, Audi et d’une moto de marque Kawasaki.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux


Les recherches effectuées dans le cadre de I’enquête ont également permis de constater que les faits commis à I’occasion de ces rassemblements étaient relayés sur les réseaux sociaux et parfois accompagnés d’autres faits délictueux plus anciens, commis avec les mêmes voitures.
Ainsi le propriétaire d’un véhicule Volkswagen avait publié une courte vidéo dans IaqueIIe, il se filmait derrière le volant de sa voiture sur le périphérique toulousain a des vitesses de 227 et de 241 km/h. Une autre publication montrait le même véhicule avec son conducteur, prenant un virage à 131 km/h sur une route départementale et croisant un véhicule venant en sens inverse.

Les mis en cause identifiés ont été convoqués pour audition et placés en garde-a-vue les 31 juillet et 1 aout 2023. Leurs véhicules ont été saisis. Aucun des mis en cause n’avait été condamné précédemment. Déférés au parquet devant le Parquet de Toulouse le 1er aout 2023, ils ont été jugés immédiatement sous la forme de la comparution préalable avec reconnaissance de culpabilité. Le tribunal leur a infligé à titre de peine principale la confiscation du véhicule ayant servi à la commission des infractions.

  • Le véhicule Volkswagen Golf 7 GTI avait été acquis par son propriétaire pour une somme de 35 000 euros
  • Le véhicule jaguar avait été acquis par son propriétaire pour une somme de 37 000 euros
  • La motocyclette de marque Kawasaki type Z8 100 avait été acquise par son propriétaire pour une somme de 6.900 euros
  • Le véhicule Audi A3, avait été acquis par son propriétaire pour une somme de 7.000 €

Le propriétaire du véhicule BMW série 4 n’acceptant pas de comparaître sur reconnaissance préalable de culpabilité, il a reçu une convocation pour être jugé devant le tribunal correctionnel de Toulouse en décembre 2023. Outre la confiscation du véhicule, qui est une peine obligatoire pour ce type de faits, il encourt deux ans d’emprisonnement, une amende pouvant aller jusqu'à 30.000 euros et la suspension ou I’annuIation de son permis de conduire.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité