128 anciens salariés de SFR ont été entendus ce jeudi après-midi par la cour d'appel. Ils accusent leur ancien employeur SFR d'avoir cédé la branche téléphonie à Téléperformance pour masquer un plan de départ volontaire et demandent de 15 à 45 000 euros d'indemnités.
C'est une saga qui dure depuis bientôt 10 ans. Tout commence en 2007, quand SFR décide de céder sa branche téléphonie à Téléperformance pour l'euro symbolique. 1877 salariés sont concernés, sur les centres d'appel de Toulouse, Poitiers et Lyon. Une décision qui va bientôt être suivie d'un plan de départs volontaires.
Déjà 2 procès gagnés par les ex-salariés
Par deux fois, des groupes d'anciens salariés ont porté cette affaire en justice. A chaque fois, elle leur a donné raison. En juin 2014, la cour de cassation confirme par un arrêt que SFR a violé ses obligations en matière d'emploi. SFR et le gestionnaire de centres d'appel Teleperformance sont condamnés à verser entre 4.000 et 30.000 euros à 191 salariés.Forts de cette décision, un autre groupe de 132 salariés porte plainte aux Prud'hommes de Toulouse. En février 2015, la cour d'appel de Toulouse leur donne de nouveau raison. Au total, sur toute la France, 1200 ex-salariés ont déposé plainte.
Délibéré en février 2017
Cet après-midi, un nouveau groupe de 128 ex-SFR vont plaider leur cause devant la Cour d'appel de Toulouse. Ils demandent entre 15 et 45 000 euros d'indemnités par salarié. Le délibéré sera rendu le 23 février 2017.Un nouveau procès qui intervient dans un contexte particulier : SFR vient d'annoncer un nouveau plan de départ volontaires, avec la suppression de 5000 postes d'ici 2019. Le site de Toulouse Basso-Combo pourrait être concerné.
Le reportage de Pascale Lagorce et Jean-Pierre Duntze
Le dernier épisode de la saga judiciaire vécue par les anciens salariés de SFR depuis 2007 se terminera avec l'annonce du délibéré le 23 février 2017.
Une chronologie pour mieux comprendre l'histoire la saga judiciaire