Début 2021, la Haute-Garonne va expérimenter le service d’accès aux soins (SAS). Ce numéro d'appel unique pour les demandes de soins urgents et non urgents vise à simplifier les démarches, orienter les patients vers les bons interlocuteurs et désengorger les services des urgences.
Un de vos proches fait soudainement un malaise ou vous avez une importante fièvre au beau milieu la nuit. Vous ne savez pas qui contacter. Le 15 pour l'aide médicale urgente ? Le 116-117 pour la permanence de soins en ville ou le 39-66 ? A partir de janvier 2021, la question ne se posera plus si vous habitez en Haute-Garonne.
En 2021 grâce à un partenariat étroit entre les professionnels de la médecine de ville et de l'hôpital, la Haute-Garonne expérimentera le #SAS qui permettra à chaque personne ayant un besoin de santé urgent ou imprévu d’accéder à un professionnel de santé https://t.co/adGeWyiY1k
— ARS Occitanie (@ARS_OC) November 25, 2020
Le département fait partie des vingt-deux sites qui expérimentent un nouveau dispositif appelé Service d’accès aux soins (SAS). "Un numéro de téléphone unique, joignable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour les demandes de soins urgents et non urgents" explique Benoît Ricaut Larose, directeur adjoint à l'Agence régionale de santé d'Occitanie. C'est un mixe en doctolib et santé.fr". Un modèle fondé sur une étroite collaboration entre le Samu et les médecins de ville.
Orienter vers les bons interlocuteurs
"En composant le numéro du SAS, je vais joindre une plateforme téléphonique, détaille le membre de l'ARS. Sur la base d'un questionnaire, on va alors soit m'orienter pour une prise en charge par le Samu, soit vers une voie de "délestage" ou une voie de soin non programmé en cas de soins non-urgent".L'objectif est par exemple d'éviter à un patient d'attendre 6 heures pour une "simple ordonnance" mais aussi de désengorger des urgences de plus en plus saturées.
"Une révolution d'accès aux soins"
Lancé durant le Ségur de la santé, depuis juillet dernier, médecins, pharmaciens, biologistes, dentistes, l'ordre des médecins, Regul 31, le CHU de Toulouse, le Samu 31 et l'assurance maladie travaillent à ce projet, retenu finalement par le ministère de la santé. Ceux proposés par le Gard et le Tarn-et-Garonne n'ayant pas été choisis "une déception" pour l'Agence régionale de santé. Le SAS 31 devrait compter 50 équivalents temps plein pour un budget maximum de 3,1 millions d'euros.Pour Benoît Ricaut Larose "c'est avant tout un projet de médecine libérale qui va s'appuyer sur les 15 CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé) de Haute-Garonne, les 25 maisons de Santé Pluriprofessionnelle, les centres de santé non programmée et l'ensemble des professionnels de santé libéraux qui vont s'associer à ce projet que les acteurs ont qualifié eux-mêmes de "révolution pour l'accès aux soins"".
Seule incertitude aujourd'hui : quel sera ce futur numéro ? Plusieurs parlementaires souhaitent imposer le 113. Mais les acteurs de la santé ou les pompiers continuent à défendrent leur propre numéro unique.