Personnel soignant, enseignants, "gilets jaunes", défenseurs des libertés, artistes : plusieurs milliers de manifestants ont défilé samedi à Toulouse pour crier leur colère contre la politique sanitaire jugée "catastrophique" du gouvernement.
Le cortège des manifestants a rassemblé dans le centre ville de Toulouse des groupes très hétéroclites, allant des syndicats aux défenseurs des libertés et des associations de lutte contre la précarité à des groupes anarchistes, des fanfares de musiciens et de clowns aux parents d'élèves dénonçant le port du masque à l'école.
"Ce qui nous réunit tous ici, c'est un ras-le-bol de cette gestion inadmissible de cette crise", a lancé au mégaphone une infirmière en tête du cortège.
"Black Friday et promos sur l'hosto : 50% de lits en moins", ou "Un plan d'urgence pour notre santé, pas pour vos profits", pouvait-on lire sur des pancartes.
Des centaines de "gilets jaunes", fêtant leur deux ans d'existence, ont entonné "On est là, on est là, même si Macron ne veut pas nous on est là". Sur une grande banderole jaune fluo, ils avaient écrit: "Non à la démocrature, oui à la démocratie directe".
"Tous les services de santé sont en danger et cette crise n'a fait qu'exacerber les choses. Je ne supporte pas leur façon de gouverner, leurs effets d'annonce creux", déplore Geneviève Biscarros, une retraité de l'éducation nationale. "Je ne suis pas sûre que manifester serve à quelque chose encore, mais je me dois de faire ça pour mes petits-enfants, je suis très inquiète pour leur avenir, les jeunes sont très malmenés", explique-t-elle.
Un peu plus loin, Nina Condeço, 28 ans, marche pour "alerter sur le sort des personnes les plus précaires" à la rue ou dans des bidonvilles et des squats, en période d'épidémie. "Ces personnes-là sont complètement mises de côté par la politique liberticide du gouvernement depuis le début de cette crise sanitaire", affirme cette bénévole du DAL31 (Droit au logement 31), craignant par ailleurs un "boom des expulsions" au printemps 2021 après la trêve hivernale.
Dans le cortège, de nombreuses personnes avaient tombé le masque, s'insurgeant contre le "musellement" de la population. Ils arboraient des pancartes où l'on pouvait lire: "Laissez-nous respirer, non au masque obligatoire", "Non à l'asphyxie de nos enfants", ou "Covid-19(84)".