Il récupère les modestes objets du quotidien, ces "Petites Choses" dont il fait "un Grand Show" dans ses expositions qui parcourent la France. Rencontre avec le sculpteur et plasticien toulousain Gilbert Legrand, en quête poétique, humoristique et décalée de détournement.
Il est à coup sûr atteint de paréidolie, cette folie douce et sympathique qui fait apparaître des licornes dans les nuages, un célèbre footballeur dans un vaporisateur ménager ou encore des patineurs qui se carapatent dans de vulgaires robinets.
Gilbert Legrand, le bien nommé, ne peut pas s'empêcher d'observer les simples objets qui l'entourent sans se mettre à l'affût du moindre détail qui lui ferait penser à un personnage.
C'est le moment où s'active la moulinette de son très fertile imaginaire.
Toujours, il cherche le trompe-l’œil le plus drôle pour dégoter la personnalité de l'objet.
Cet objet du quotidien devient alors son meilleur complice de jeu.
Gilbert Legrand réalise ainsi les sculptures au fur et à mesure que les idées lui viennent, dans une quête poétique , humoristique et décalée permanente.
A son actif, plus d'un demi millier de sculptures et de photographies en dix ans.
Des oeuvres qu'il expose un peu partout dans les centres culturels, salons, médiathèques et festivals en France et en Espagne.
Sa démarche ressemble un peu à un pied de nez à son ancien métier de designer et d'illustrateur, ayant trop souvent travaillé pour l'univers de l'hyper-consommation et du jetable.
Aujourd'hui, Gilbert Legrand a pris le parti d'en rire.
Mais méfiez-vous ! La paréidolie que développe l'artiste est une forme extrêmement contagieuse, qui pourrait aisément vous faire percevoir d'un autre oeil votre râpe à parmesan, votre pelle à poussière ou votre clef à molette.
En vidéo, le reportage de Vincent Albinet et de Laurence Boffet :