Employés du BTP, agriculteurs, jardiniers… ces métiers en extérieur sont particulièrement à risque pour le cancer de la peau. Pourtant, selon le syndicat des dermatologues-vénérologues, 4 travailleurs extérieurs sur 5 ne se protègent pas des rayons du soleil. Une campagne de sensibilisation est en cours.
Avec l’arrivée de l’été, le soleil est de plomb et la chaleur écrasante. Une contrainte quotidienne pour de nombreux travailleurs en extérieur.
Des mesures de protection inapplicables
Pour les ouvriers du bâtiment, difficile de trouver un coin d’ombre sur un chantier. Ils sont exposés aux rayons du soleil toute la journée, pourtant aucun d’entre eux n'utilise de protection solaire. “On ne peut pas vraiment se protéger du soleil sur un chantier”, réfléchit un ouvrier du BTP.
“On ne peut pas mettre de la crème solaire parce que sur les chantiers, il y a trop de poussière et trop de produits chimiques, on ne préfère pas qu’ils se retrouvent collés à notre peau à cause de la crème.” “On ne peut pas se permettre de porter une casquette”, complète un autre. “On travaille sous une grue, on ne prend pas le risque de retirer notre casque, ce serait trop dangereux. Et, on ne peut pas porter une casquette sous un casque donc nous faisons sans, et on se fait brûler la nuque.”
Les dermatologues recommandent de porter des vêtements à manches longues, de travailler à des horaires décalées ou à l’ombre… mais ces mesures sont difficilement compatibles avec les contraintes de ces métiers en extérieur. “Mettre des manches longues, c’est trop compliqué”, constate Emmanuel, ouvrier sur un chantier. “Il fait trop chaud, on transpire, les tee-shirts sentent mauvais.”
100 000 nouveaux cancers de la peau chaque année
Le risque de cancer de la peau est plus fréquent chez les professionnels exposés au soleil. Chaque année en France, 100 000 nouveaux cas de cancers cutanés sont diagnostiqués. Un cancer qui provoque la mort de 1800 personnes par an. “Le risque, c'est le long terme”, précise Roland Viraben, du syndicat National des Dermatologues- Vénéréologues.
“Ce n’est pas le coup de soleil une fois en passant ou par négligence sur la plage. Le problème, c'est une accumulation sur toute une vie. La seule piste qui soit à mon avis intéressante à approfondir c’est, par l’intermédiaire de la médecine du travail ou du médecin généraliste, de faire du dépistage systématique.”
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Comme l'indique la publication ci-dessus, il faut rester vigilant : "Soyez attentifs à tout changement de couleur, de forme, de taille, de texture ou de sensation sur votre peau. Si vous remarquez l'un de ces signes, consultez rapidement votre médecin traitant."
Le syndicat des dermatologues-vénérologues lance une campagne de prévention. Il recommande aux personnes régulièrement exposées au soleil de se faire examiner au moins une fois par an, car elles présentent un risque accru de mélanome cutané.
