Au lendemain de l’évacuation de la maison de Georges, squattée pendant plus d’une semaine, le groupe majoritaire à la mairie de Toulouse accuse François Piquemal, élu de l’opposition, de “chercher la polémique sur le dos de la détresse humaine”.
Il n’aura pas fallu beaucoup de temps pour que les oppositions s’écharpent. A peine la maison de Georges squattée, les élus toulousains se sont emparés du sujet.
Le groupe majoritaire “Aimer Toulouse” s’est fendu d’un communiqué, jeudi 28 octobre, après une prise de parole de François Piquemal, membre de l’opposition, sur France Bleu Occitanie.
L’ancien porte-parole du DAL 31 est accusé “de ne pas avoir été en mesure d’exprimer une position claire de l’opposition municipale sur ce squat” et de ce fait, il “se met clairement du côté des squatteurs et défend ainsi les occupations illégales”.
François Piquemal cherche la polémique sur le dos de la détresse humaine.
— Groupe Aimer Toulouse (@Aimer_Toulouse) October 28, 2021
Retrouvez ci-dessous notre communiqué de presse ⬇️ pic.twitter.com/G2zKOMHljs
Joint par téléphone, le conseiller municipal d’Archipel estime que les élus de la majorité font "une fixette" sur lui. Très engagé sur la question du logement, François Piquemal communique régulièrement pour dénoncer le manque d'engagement et de moyens pour le logement d'urgence à Toulouse. "Nous faisons un constat : il n'y a jamais eu autant de squats depuis que Jean-Luc Moudenc a été élu maire. C'est le résultat de sa politique de logements qui les rend inaccessibles. On se retrouve dans des situations d"enlisement où tout le monde est victime."
Elles et ils s'appelaient Théo, Angele, Kévin. Elles et ils avaient, 23,53,30 ans. Elles et ils font partie des 22 #mortsdelarue à #Toulouse.
— François Piquemal (@FraPiquemal) October 29, 2021
En 10 ans, 116 personnes au moins sont ainsi disparues dans la ville rose où l'on compte 23 000 logements et 220 000 m² de bureaux vacants pic.twitter.com/1OHxPM21rM
Ce n'est pas la première fois qu'une passe d'armes a lieu entre les élus d'Archipel citoyen et les élus de droite. En février 2021, la maison squattée de Roland, avenue de Fronton, était très vite devenue l'objet d'une querelle politique entre majorité et opposition au sein de la municipalité de Toulouse. "La mairie a failli sur ces affaires. Elle doit avoir un rôle beaucoup plus pro-actif dans sa politique de logement pour prévenir ce genre de situation", estime François Piquemal.