Des élus et des professionnels de la montagne se sont rassemblés ce samedi à Superbagnères. Ils ont symboliquement posé un genou à terre comme pour supplier de rouvrir les stations de ski. A une semaine des vacances de février, l'inquiétude est grande.
Il neigeait encore ce samedi à Superbagnères. Malgré des conditions exceptionnelles cette année côté météo, les professionnels de la montagne sont à l’arrêt. Le gouvernement n’a toujours pas autorisé la réouverture des remontées mécaniques dans les stations de ski.
Pour certains commerçants la situation devient très difficile. Ils en appellent au président de la République. Accompagnés par des élus, ils ont symboliquement posé un genou à terre.
Claire Darnaud est restauratrice à Luchon et à Superbagnères ; elle est très en colère. "On nous a sacrifiés, dit-elle, cela fait trois ans que j’ai monté mon restaurant à Superbagnères. Trois ans que l’on pleure à cause du manque de neige et cette année on aurait pu faire une belle saison grâce à la météo et on ne nous donne pas le droit de travailler."
Elle explique que les compensations ne suffisent pas.
On est bloqués, c’est insupportable de vivre sans aucune perspective. Il faut que l’on nous dise quand on pourra rouvrir avec une date fixe. On a investi pour les protocoles sanitaires, on nous a fait dépenser beaucoup d’argent pour nous fermer après, c’est inadmissible !
Ils sont nombreux à réclamer de la visibilité pour pouvoir s’organiser et certains s’inquiètent aussi d’un éventuel reconfinement comme Christophe Deschamps hôtelier à Luchon. "Les gens sont venus en masse pendant les vacances de Noël, ils viennent à la montagne et ils font de la raquette par exemple mais si on est confiné ce sera une catastrophe" dit il.
Cette action symbolique genou à terre c’est pour demander la grâce présidentielle. Cela peut choquer mais il n’y a qu’une personne qui peut prendre la décision de rouvrir les stations, c’est le président de la République.
Le premier ministre Jean Castex doit recevoir les professionnels de la montagne la semaine prochaine.