Airbus a annoncé la suppression de plus de 2 300 postes dans le monde dont environ 400 en France. Ce sont les activités spatiales et de défense qui sont concernées. On ignore encore les sites touchés mais Toulouse ne sera pas épargnée. Le coordinateur CGT du groupe est en colère.
829 postes en Allemagne, 630 en Espagne et 404 en France mais combien à Toulouse ?
Michel Molesin, coordinateur du groupe CGT chez Airbus l'ignore encore mais les salariés de la ville rose ne seront pas épargnés selon lui puisqu'il n'y a que deux sites en France.
Au total, ce sont 2 362 emplois qui vont être supprimés dans le monde dans la division Airbus Defense and Space. Le groupe l'a annoncé ce mercredi lors d'un comité d'entreprise européen.
"C'est incompréhensible, dit Michel Molesin, la semaine dernière ils ont annoncé les chiffres du groupe, ils sont plus que bons. C'est scandaleux de rayer des emplois comme ça".
Airbus a en effet récemment signé un accord financier avec plusieurs pays pour mettre fin à des enquêtes de soupçon de corruption le concernant.Nous on y est pour rien s'il y a 3 milliards et demi d'amende à payer pour corruption, s'exclame le syndicaliste.
Airbus a enregistré des commandes record en 2019 pour ses avions de ligne mais ses activités spatiale et de défense font grise mine.
Dans le secteur de la défense, Airbus DS s'attendait à la conclusion en Allemagne de contrats pour la modernisation et le remplacement d'une partie de la flotte de chasseurs Eurofighter. Mais le ministère allemand de la Défense n'a toujours pas tranché.
Le groupe a notamment dû inscrire une nouvelle charge de 1,2 milliard d'euros sur le programme d'avion de transport militaire A400M au développement chaotique pour lequel il a été contraint de revoir à la baisse ses "ambitions d'exportations".
"C'est plus de la colère qu'autre chose ce soir", explique Michel Molesin. En plus chez nous on ne travaille pas sur l'A400 M et l'Eurofighter. Ca va être des tableaux excel avec 10 postes à supprimer dans tel service 10 autres dans telle division."