La finale de la Coupe de France de football entre Toulouse et Nantes sera forcément particulière pour Elie Baup : né à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), entraîneurs des deux clubs, il s'attend à un duel serré. On l'a interrogé, à quelques jours de la rencontre.
Le 29 avril, c'est au Stade de France que Toulouse affrontera Nantes en finale de la Coupe de France. Un homme aura un oeil avisé sur cette rencontre, c'est Elie Baup. Il a passé son enfance en Haute-Garonne, avant de diriger le centre de formation du Téfécé. Il a également entraîné le club, ainsi que la formation nantaise entre 2008 et 2009.
C'est aussi lui qui a lancé Moussa Sissoko en pro chez les Violets : l'ancien international évolue aujourd'hui avec les Canaris. On a lui donc posé quelques questions.
Une finale de Coupe de France Nantes - Toulouse, cela doit forcément être particulier pour vous ?
Élie Baup : "C'est toujours plaisant de voir Toulouse en finale, car c'est la ville où j'ai le plus vécu, et où j'ai entraîné. Nantes aussi, avec la magie de la Jonelière (ndlr : le centre d'entraînement), les grands joueurs qui sont passés. C'est fort !"
Comment voyez-vous cette finale ?
"C'est une finale qui a du piment, de l'incertitude. C'est bien que ce ne soit pas toujours les mêmes équipes qui arrivent au bout. C'est un challenge pour les deux équipes, avec Nantes qui va tenter le doublé (ndlr : les Nantais ont remporté l'édition 2022), et Toulouse qui n'a pas remporté la coupe depuis 66 ans.
Il faut s'attendre à un pressing et un harcèlement des Nantais qui pourraient contrarier le milieu de terrain toulousain. Mais le Téfécé a une grosse attaque, avec des joueurs rapides".
Aujourd'hui, quelle est votre relation avec le Toulouse FC, 15 ans après avoir quitté le club ?
"J'ai toujours un relationnel avec les gens que j'ai croisés à Toulouse. J'ai gardé une proximité forte, voire une vraie amitié avec ceux qui ont fait l'histoire du Téfécé.
Comme avec Fabien Barthez, ou alors avec la génération que j'ai entraînée comme Achille Emana, Nicolas Douchez ou Pantxi Sirieix. Je vois encore d'anciens dirigeants aussi, comme Olivier Sadran."
Vous avez lancé Moussa Sissoko en pro, et il joue aujourd'hui au FC Nantes. Comment jugez-vous son parcours ?
(Il rigole) "Il y a beaucoup d'allées et venues entre les deux clubs ! Comme Antoine Kombouaré, passé à Toulouse et aujourd'hui entraîneur de Nantes. Moussa, il ne fera pas de cadeau à son ancien club. Mais ça va être poignant de vivre ça pour lui."
Est-ce-que votre cœur balance entre Violets et Canaris ?
"Je ne serai pas présent sur place à la finale, mais je la regarderai. J'ai beaucoup vécu à Toulouse, je suis proche de Toulouse. Pour tous les gens en place, ça serait bien de ramener la coupe au Capitole !"