Le président du Stade Toulousain, démissionnaire du comité directeur de la Ligue nationale de rugby, a dénoncé lundi 'l'inéquité" du Top 14 après la mise en place de mesures telles que la limitation à 30 matches par saison pour 30 internationaux.
"Quand les 30 meilleurs joueurs du Top 14 ne pourront pas jouer la moitié des matches, je dis que c'est une compétition dévalorisée", a déclaré lors d'une conférence de presse Jean-René Bouscatel, s'inquiétant de la réaction des spectateurs et des partenaires.
Inéquité
Selon le président, membre du comité directeur de la LNR depuis 1998, il existera une double inéquité "en haut et en bas" du classement.
"Je parle d'inéquité par rapport aux clubs qui fournissent les internationaux et ne peuvent en disposer pour les matches du Top 14. Mais c'est inéquitable pour
les autres", a-t-il ajouté, évoquant le cas d'un club qui descendra en Pro D2 "parce qu'il aura eu la malchance de tomber sur les trois ou quatre +locomotives+ avec les internationaux, alors que d'autres, par le hasard du calendrier, auront eu la chance de les affronter sans ces joueurs".
Limitation des salaires
Outre cette contrainte imposée par la nouvelle convention entre la Fédération française de rugby (FFR) et la LNR, Jean-René Bouscatel a critiqué le "salary cap" (limitation des salaires) et le dispositif des jeunes issus des filières de formation française (Jiff).
"Il faut arrêter de contraindre les clubs. Il faut, au contraire, faire en sorte de donner un espace de liberté, c'est mon but", a assuré M. Bouscatel, présent
au Stade Toulousain depuis 1992.