Les radars pédagogiques n'en finissent pas de fleurir au centre-ville de Toulouse. 40 nouveaux radars sont en cours d'installation. Ils s'ajoutent à la dizaine déjà en expérimentation depuis quelques mois dans l'agglomération.
Après une expérimentation de quelques mois dans l'agglomération, de nouveaux radars pédagogiques sont installés en ce moment dans le centre-ville de Toulouse. 40 radars supplémentaires qui pour certains fonctionneront avec des panneaux solaires.
"La vitesse est excessive sur le bord du canal"
Les mairies de quartier, la police municipale et les associations de quartier vont collaborer pour placer les radars pédagogiques dans les zones accidentogènes ainsi qu'aux endroits où il y a un fort taux d'infractions. "Les zones vont être testées sur plusieurs mois et ensuite on déplacera les radars à un autre endroit pour mesurer un autre secteur s'il y a des inquiétudes", souligne Jean-Michel Lattes, premier adjoint au maire en charge des transports et des déplacements de la ville de Toulouse.Il n'y a pas d'endroit précis mais sur les voies larges et rectilignes, la vitesse est excessive comme sur le bord du canal par exemple. L'enjeu est de mesurer l'impact de la vitesse des Toulousains.
Les ralentisseurs et dos d'ânes seront moins présents
Ces radars mesurent la vitesse des véhicules et informent les conducteurs sur leur vitesse réelle. Ils ont pour objectif de les inciter à ralentir avec des messages brefs (école, danger, ralentir) pour respecter la vitesse autorisée dans l'agglomération. Grâce à ces radars pédagogiques, les ralentisseurs ou autres dos d'ânes seront moins présents dans le centre-ville de Toulouse.
Jean-Michel Lattes précise que "les ralentisseurs seront essentiellement dans les zones à 30 km/h, beaucoup moins sur les grands axes pour permettre aux services de secours de ne pas perdre de temps. Certains soufflets de bus ont été cassés par les ralentisseurs. Cet outil est à utiliser avec parcimonie".
"On rend responsable le conducteur sans le sanctionner"
Les associations sont plutôt favorables pour cette évolution car on est sur de la "prévention et non de la répression", estime Nathalie Troussard, secrétaire de la ligue de défense des conducteurs.
Nathalie Troussard insiste sur "l’inefficacité criante des radars à réduire la mortalité routière. Depuis décembre 2018, il y a 60 % de radars qui sont hors service et une mortalité routière en baisse".Les ralentisseurs et les dos d'ânes sont trop souvent "hors normes", trop hauts avec des pentes ardues. Ils abîment les bas de caisses des voitures et c'est très dangereux pour les 2 roues. On rend responsable le conducteur sans le sanctionner, c'est plutôt une bonne nouvelle.
Certains modèles de radars pédagogiques permettent d'afficher un smiley suivant le respect ou non de la vitesse, voire le nombre de points qui auraient été perdus. Certains peuvent afficher la plaque d'immatriculation du véhicule ou le risque d'amende encourue lorsque vous dépassez la vitesse maximale admise. Cette indication se fait de façon instantanée, individualisée et dynamique.