Toulouse : dans le plus grand squat de la ville, les résidents vivent dans la crainte de l'expulsion

A Toulouse, 500 personnes cohabitent depuis 6 mois dans le plus grand squat de la ville. Mais elles craignent une expulsion. Epaulées par des associations, elles alertent la préfecture sur leur situation et demandent à pouvoir rester cet hiver dans un ancien bâtiment EDF où elles ont trouvé refuge.

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A Toulouse, alors que les premiers froids se font ressentir, les squatteurs de l'avenue de Muret veulent attirer l'attention sur leur situation. Hommes, femmes, enfants : 500 personnes au total, la plupart demandeurs d'asile ou réfugiés, cohabitent dans cet ancien site EDF inhabité depuis 8 ans. Une vingtaine de nationalités s'y côtoient et s'y entraident.

Plus qu'un squat, un lieu de vie

La débrouille des résidents et l'implication de bénévoles associatifs ont permis de maintenir l'eau et l'électricité dans plusieurs parties de cet immense bâtiment, voué à une reconversion en appartements de luxe. Des bureaux et des salles de réunion articulés autour d'une immense cour servent désormais de lieu de vie à cette communauté cosmopolite aux allures de village qui s'organise pour tenter d'y vivre, d'y manger et d'y dormir dignement. Les résidents se sont réappropriés les anciens espaces de vie et de travail, reconvertis en chambres, en salles de cours de français, en permanence juridique, en infirmerie...

En juillet 2019, une équipe de France 3 Occitanie avait rencontré les résidents du squat de l'avenue de Muret, alors déjà menacés d'expulsion. Reportage L.Dolan/E.Coorevits

 



La crainte d'une expulsion 

Le 21 octobre dernier, des travailleurs sociaux de l'association France Horizon,  mandatés par la préfecture, sont venus sur place pour dresser un inventaire de chaque situation administrative. Une mission jugée "bâclée" par les principaux concernés, qui ont sollicité à plusieurs reprises depuis un mois la Préfecture de Toulouse afin de d'avoir des précisions sur le devenir du squat, et sur les éventuelles solutions d'hébergement envisagées pour pallier sa possible évacuation. Devant l'absence de réponses précises, les résidents, regroupés au sein du collectif "Russell", du nom de l'ancien squat qu'ils occupaient avant d'en être délogés, ont manifesté ce vendredi 15 novembre devant l'entrée principale de la préfecture.
 


 
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