Menacés d'expulsion, les 300 réfugiés du "squat Russel" s'installent dans un nouveau bâtiment vide de Toulouse

300 personnes se sont installées sur un ancien site EDF, avenue de Muret à Toulouse, dimanche 26 mai. Menacés d'être expulsés du squat Russel, dans le quartier du Busca, ces réfugiés majoritairement politiques n'ont trouvé que cette solution pour éviter la rue.     

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Pas une âme qui vive. Pas un bruit. En cette matinée, l'immense bâtiment situé au 44 avenue de Muret à Toulouse parait vide. "Occupé M117 Sylla-Sylla" Seules les inscriptions sur les portes d'anciens bureaux laissés à l'abandon trahissent la présence des personnes installées dans ces lieux depuis près de 48 heures. "Ils se sont levés avant 6 heures pour voir si la police serait là pour nous déloger, explique notre guide, c'est aussi la période du Ramadan alors ils dorment encore. On ne va pas monter aux étages, sinon, on va les réveiller."
 


Raoul, de nationalité tchadienne, nous fait visiter fissa ces anciens locaux appartenant à EDF. Sous la menace d'une évacuation, c'est au coeur du quartier Croix de Pierre que les 300 réfugiés du squatt Russel, situé au Busca, ont posé leur valises ici et trouvés refuge. "Au moins les gens ici pourront trouver une solution face à leur vie pour manger à leur faim, dormir, les enfants partir à l'école, les femmes enceintes être soignées, les personnes handicapées être suivies, ceux traumatisés être suivis par des psy" justifie le porte-parole du collectif Russel.  
 

Toulouse, porte de l'immigration

Depuis plusieurs semaines, la préfecture évacue des camps situés à plusieurs endroits de Toulouse, comme sur l'île du Ramier, assurant que tout le monde serait relogé " La plupart n'ont eu des hôtels que durant une semaine ou deux, affirme Raoul, après ils se retrouvent dans la rue.
 

Une perspective rejetée par le collectif Russel qui se bat depuis plusieurs mois devant la justice administrative pour ne pas être également mis dehors.  "Ici, 80 % des personnes sont des réfugiés politiques qui de par le droit devraient être relogées (...) car il ne faut pas se leurrer, Toulouse est une porte de l'immigration."  Une porte pour des familles venant d'Afrique, d'Afghanistan ou de Syrie. 
 
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