En pleine rentrée universitaire, certains étudiants se retrouvent sans hébergement stable ou logement. Le collectif Droit au Logement soutient une dizaine d'étudiants dans leurs démarches en organisant une action ce jeudi à 19h30 au métro Jeanne d'Arc.
Étudiante en licence, elle vit dans un foyer d'hébergement d'urgence depuis plusieurs mois. L'insécurité, les problèmes de cohabitation lui rendent la vie difficile, les études également. La jeune femme, qui a tenu à garder l'anonymat, rêve d' "un endroit tranquille, un studio toute seule où je puisse étudier tranquillement". Arrivée il y a plusieurs années en France, sa procédure de demande de logement est en cours depuis deux ans.
Impossible pour elle de louer un studio à un particulier : "c'est trop cher et je n'ai pas les garants."
Des situations toutes différentes
Le nombre d'étudiants en situation d'hébergement ou de logement instables sur Toulouse est difficile à évaluer. "Il y a plusieurs situations, qui sont toutes différentes", explique Nina, du collectif Droit au Logement 31. L'association mène ce jeudi 17 septembre à 19h30 une action à partir du métro Jean Jaurès, pour défendre 11 étudiants en attente de logement.Tous ont entamés les procédures administratives pour obtenir un logement (DALO) ou un hébergement (DAHO). Pour ceux qui parviennent au bout des démarches, "la Préfecture donne un hébergement d'urgence, mais ça ne correspond pas", commente Nina.
Des procédures longues de plusieurs années
Ces procédures sont longues et complexes, elles peuvent durer parfois plusieurs années, même si la loi prévoit un délai de 12 semaines entre le dépôt du dossier de DAHO et la proposition d'hébergement (s'il est accepté). "Le problème est que la Préfecture ne respecte ni les délais, ni les décisions de justice," explique la militante du DAL 31.
Après l'action de ce soir, où les participants sont invités à ramener des couchages, le DAL 31 mènera vendredi matin à 9h une action symbolique devant le CROUS de Toulouse rue du Taur. Le collectif milite notamment pour que des logements inoccupés des cités universitaires soient mis à disposition de ces étudiants.