Toulouse: une action collective de livreurs contre UBER EATS

Un avocat toulousain vient de lancer une procédure collective contre Uber pour réclamer que les contrats de travail des livreurs français UberEats soient requalifiés afin d'être mieux protégés. Plusieurs dizaines de livreurs se sont déjà fait connaître pour entamer une action en justice. 

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Pour la première fois en France, un avocat s'attaque au géant de la livraison de repas à domicile. Maitre Christophe Léguevaques, déjà connu à Toulouse pour ses actions collectives sur le Levothyrox ou les compteurs Linky réclame la requalification du contrat de travail des livreurs Uber Eats. Un nouveau statut qui doit permettre d'ouvrir des droits à l'indemnisation et à la protection sociale. 


Des travailleurs indépendants sans aucun droit, ni protection


Au regard de la loi, ces coursiers ne seraient pas des travailleurs indépendants, et pourtant Uber Eats oblige ses collaborateurs à travailler comme auto entrepreneur. 
D'après plusieurs témoignages, les conditions de travail des livreurs se sont dégradées : accidents, allongement des trajets, nombre de coursiers en hausse et baisse des revenus.

En moyenne, une course rapporte 4,50 euros brut au livreur. 
 

 " Il faut toujours faire plus mais on gagne de moins de moins"

Jules est étudiant, il travaille pour UberEats depuis plus d'un an.
Il fait partie des premiers plaignants à dénoncer une pression constante de la plateforme :

"UberEats a mis en place un système de notes. On commence avec un crédit de 100%, mais au fur et à mesure on peut avoir des notes négatives attribuées soit par les restaurateurs, soit par les particuliers qui passent les commandes. Si on passe sous le seuil des 90% de satisfaction, UberEats a décidé de désactiver les comptes des livreurs et donc de rompre la relation de travail. Cela nous met une pression énorme de rapidité, de performance pour des revenus qui n'augmentent pas".


10 000 euros de réparation en justice 

Le cabinet d'avocat espère représenter au moins 500 livreurs partout en France pour lancer cette action collective en justice. Des coursiers qui peuvent demander une réparation financière pouvant aller jusqu'à 10 000 euros.
En France, on estime à 20 000 le nombre de livreurs à vélo, A Toulouse, ils seraient entre 700 et 800, difficile d'avoir des chiffres précis. 
 
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