Mardi 15 septembre, le tribunal de commerce de Toulouse désignait Alcentra, un fonds de dettes britannique, comme nouveau repreneur de la société de sondage BVA, dont le siège est situé à Balma près de Toulouse. Le Parquet général a fait appel de la décision.
C'est l'effet d'une douche écossaise pour la société Alcentra, désigné ce mardi 15 septembre comme le repreneur de la société de sondages BVA, basée à Balma près de Toulouse.
"Extrêmement satisfaits" mardi, exprimant une "vive préoccupation" ce jeudi. Le Parquet général a annoncé faire appel de la décision rendue mardi.
L'appel de cette décision prolonge la période d'incertitude et met en jeu des centaines d'emplois
Après un chiffre d'affaires record de 200 millions d'euros en 2019, BVA a été frappé de plein fouet par la crise sanitaire, connaissant une baisse d'activité de l'ordre de 40%. La société avait été placée en redressement judiciaire en juin dernier. Dans ce dossier, quatre repreneurs s'étaient fait connaître, parmi lesquels le patron actuel de BVA, qui avait porté une offre soutenue par les salariés. C'est finalement Alcentra, un fonds de dettes britannique, filiale de l'Américain BNY Mellon, qui a été retenu.
A Balma, 500 emplois concernés
L'emploi, un enjeu majeur pour le bassin toulousain. 1000 personnes travaillent à BVA, dont 500 sur le siège de Balma. Or l'offre d'Alcentra ne prévoit la reprise que d'une partie des emplois, environ 320, et sous conditions : "Il y a une sûreté d'emploi de deux ans, à condition de remplir le business plan, qu'eux-mêmes vont établir", expliquait mardi Ludovic Briey, secrétaire du CSE (Comité Social et Économique) de BVA.Alcentra a réaffirmé ce jeudi à l'AFP qu'il était prêt "à prendre le contrôle de BVA et à soutenir financièrement le groupe afin d'en préserver les emplois et de le replacer sur le chemin de la croissance, conformément à la décision du tribunal de commerce de Toulouse".
Mais les salariés et la direction actuelle n'ont pas caché leurs inquiétudes à l'annonce de ce nouveau repreneur.