Après l'incendie du plus grand squat de Toulouse, qui n'aurait pas fait de victimes mais qui a nécessité l'évacuation de tous ses habitants se pose le problème de leur relogement. Une partie des 500 sinistrés a pu passer une première nuit dans des gymnases mis à disposition par la Mairie.
Mardi 4 février, en début d'après-midi, un incendie s'est déclaré au troisième étage d'un bâtiment désaffecté abritant le plus grand squat de la ville de Toulouse, au 44 avenue de Muret.
Les importants moyens déployés par les secours (90 pompiers, 35 véhicules, un poste de commandement) ont permis d'éteindre le sinistre qui n'aurait pas fait de victime, selon la préfecture. Plus de 500 personnes, la plupart demandeurs d'asile ou réfugiés, ont été évacuées de ces anciens locaux d'Enedis.
Une première nuit dans des gymnases
Deux gymnases ont pu être ouverts en urgence par la Mairie de Toulouse pour abriter une partie des sinistrés. 96 personnes ont passé une première nuit au gymnase de la Cépière. 86 ont été orientées vers celui du quartier d'Empalot. "Dans un souci d'humanité, et pour permettre aux personnes sinistrées de récupérer effets personnels et administratifs, importants pour le suivi de leur situation, des moyens de locomotion ont été organisés par la Mairie et Tisséo aujourd'hui" explique dans un communiqué la Préfecture.La question du relogement
Plusieurs associations de bénévoles intervenant régulièrement dans le squat, dont le collectif "Russell" (du nom d'un ancien squat toulousain) ont régulièrement alerté les pouvoirs publics au sujet de la situation des résidents (dont de nombreuses familles avec enfants). Les porte-paroles de ce collectif demandent notamment aux autorités, sur les réseaux sociaux, "des communiqués clairs sur les solutions d'hébergement", ainsi qu'un suivi de chaque cas pour les sinistrés.La Préfecture de Haute-Garonne précise que les personnes que l'hébergement d'urgence "perdurera jusqu'à ce qu'une solution adaptée au regard de chaque situation personnelle puisse être mise en oeuvre par l'Etat en lien avec les services de la Mairie de Toulouse". Selon elle, "les locaux du site de l'avenue de Muret ne pourront pas être réintégrés, le bâtiment ne présentant pas les conditions de sécurité requises".