Toulouse accueille du 28 au 30 septembre les rencontres nationales du transport public. Industriels, élus et chercheurs se réunissent, en congrès, pour faire le point sur les innovations dans les transports publics. Un salon doit également mettre en relation les entreprises avec les collectivités.
Toulouse figure dans le "Top" des villes embouteillées. Les bouchons polluent le quotidien des automobilistes. Mais la ville rose ne se résume pas à un point noir en matière de transports urbains. La 4ème ville de France est un vrai laboratoire de la mobilité et va accueillir du 28 au 30 septembre 2021 les Rencontres nationales du transport public. 6.000 participants sont attendus, parmi lesquels, Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports.
Toulouse, laboratoire des mobilités
Une association, Rallumons l'Etoile, plaide pour la création d'un RER toulousain et intervient réguliérement dans le débat public. Plus largement, Toulouse et sa région hébergent un vrai éco-système fait de start-up ou de laboratoires de recherche en matière de mobilité. Lors du dernier trimestre 2021, la métropole toulousaine va d'ailleurs inaugurer un nouveau moyen de transport : un téléphérique urbain.
Le choix de Toulouse s'imposait donc ou du moins semblait naturel pour organiser les rencontres nationales du transport public. Pendant trois jours, du 28 ou 30 septembre, 1000 congressistes vont débattre ou échanger dans des ateliers ou au travers de conférences. Des visites techniques sont également au programme. L'une d'entre elles doit, d'ailleurs, se dérouler dans les ateliers du nouveau téléphérique urbain toulousain.
À l'occasion de ces rencontres, le député LREM de la 1ère circonscription de Haute-Garonne, Pierre Cabaré en a également profité pour partager sa vision du transport et proposition d'un grand centre mutimodal sur la Métropole de Toulouse. "Lorsqu'on a la chance d'avoir un aéroport international, on se doit de construire des projets autour de lui, car au-delà de prévoir l'avenir, on renforce la sécurité", estime l'élu. Au coeur de ce projet transmis à Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, chargé des Transports : déplacer le trafic ferroviaire de marchandises en dehors de la ville, une station de métro à l'aéroport, une ligne autonome entre Toulouse Blagnac, la gare LGV et le parc des expositions, une ceinture RER toulousaine.
Un congrès et un salon
Les congressistes vont débattre de l'impact de la crise sanitaire sur la politique tarifaire, de la surêté des transports ou encore du modèle des petites lignes ferroviaires.
Mais les rencontres nationales ne se limitent pas à des échanges d'idées ou des retours d'expérience. Parallèment au congrès, un salon est organisé : 200 exposants, venus de toute la France et même de l'étranger, notamment d'Italie. Il s'agit de PME ou de start-up commercialisant des services ou des produits allant de la billeterie en passant par la sécurité des services informatiques ou encore la désinfection des bus.
Pour un des organisateurs, Louis Nègre, il s'agit de "permettre aux collectivités de rencontrer des professionnels à même de leur apporter des solutions concrètes".
Conseils régionaux et mairies autour de la table
Parmi les participants, une personnalité risque d'attirer l'attention bien au délà de la question des bus à "émission zéro" : la présidente de la Région Ile-de France et candidate à l'élection présidentielle, Valérie Pécresse.
La Région Occitanie sera repésentée par le vice-président en charge des mobilités, Jean-Luc Gibelin. Le conseiller régional estime que les rencontres nationales sont "un rendez-vous très important". Jean-Luc Gibelin évoquera, lors de plusieurs ateliers, la principale compétence régionale à savoir le ferroviaire. Un domaine dans lequel l'Occitanie innove avec d'autres régions françaises en mettant sur les rails le train à hydrogène.
Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, sera également présent et prononcera un discours, en présence du ministre des Transports, lors de l'ouverture des rencontres.