Toulouse : des citoyens se forment à l'écologie pour changer leur mode de vie

Faire sa "transition écologique intégrale" est dans l’air du temps. A Toulouse, des citoyens sont dans cette démarche et se forment pour changer leurs mode de consommation et au-delà, leur mode de vie.

 

Chaque Français produirait plus de 12 tonnes de déchets chaque année. Parallèlement, de plus en plus de gens essaient de trier et réduire leurs déchets, d’acheter de moins en moins de produits sous plastique pour ne pas aggraver la pollution de la planète, mais aussi prendre en compte les enjeux énergétiques.

On trouve sur le sujet des ateliers et une multitude de tuyaux sur internet. Fait nouveau : des formations sont proposées pour avoir une approche globale autour de l’écologie, la santé et l’éthique. L'enjeu : modifier sa façon de vivre pour mettre en accord ses idées et ses actes.
 

En accord avec soi

Sophie Garcia, 33 ans, entrepreneur, a décidé de participer. Elle fait régulièrement ses courses dans un magasin bio de son quartier. Sophie a commencé à transformer sa façon de consommer il y a un an. "Ma prise de conscience est assez récente, quand j'ai compris que finalement il n'était pas trop tard".

J'ai vu un reportage où on expliquait que la situation était alarmante mais que ce n'était pas trop tard.

Contenants en verre, sacs en tissus, etc... Sophie essaie de s’acheminer vers un quotidien zéro déchet. Son objectif : "arrêter de se sentir incohérente".

En vidéo, le reportage de Christine Ravier, Eric Foissac et Johan Touleron :

Faire les choses bien

C'est une conscience globale, se dire qu'il y a vraiment une possibilité de faire les choses bien ; ça m'a fait vraiment peur de voir tout ce qu'on jetait, ne serait-ce que dans un mois de consommation. explique Sophie

"Même si on a l'impression qu'à notre niveau, ça ne change rien, je me dis que multiplié dans mon immeuble, dans ma rue, dans ma ville, etc... Ce petit sac de plastique à la fin du mois, c'est énorme à l'échelle d'une ville, d'un pays et d'une planète."

Favoriser le changement

Sophie a commencé par utiliser du shampoing solide, du dentifrice. Elle a fabriqué une crème à récurer dans un atelier mais aujourd'hui elle veut aller plus loin. Dans cet objectif, elle assiste à la présentation d'une formation collective et immersive "Bootcamp edeni". Un concept anglo saxon, dont l'objectif est d'accompagner les gens en groupe dans une transformation totale de leur mode de vie.
 

"A l'heure actuelle, il n'existe pas de formation à la transition écologique", explique Cécile Gau, formatrice estampillée "Bootcamp edeni". "Chacun est devant son ordinateur à essayer de faire au mieux avec ce qu'il trouve. On trouve à la fois plein de choses et trop de choses. Donc on se perd dans toutes ces informations".

A chacun ses arbitrages

"L'idée du Bootcamp edeni, c'est d'apporter un maximum de réponses" poursuit-elle. "On ne détient pas la vérité absolue. L'idée, c'est que chacun puisse se faire sa propre idée et ses propres arbitrages sur ce qu'il peut mettre en place facilement, donc on commence par de petites choses et au fil de l'eau, on s'achemine vers une démarche globale".

La formation s'étend sur 6 semaines à raison d'un soir ensemble chaque semaine pour s'informer, s'encourager, s'entraider.

"Une montagne de déchets au-dessus de ma tête"

"Je commence à faire de petites choses, mais là, j'ai envie de m'y mettre à fond", explique Céline Mendes, l'une des participantes. "D'autant plus que je suis plongeuse depuis de très nombreuses années et je me suis retrouvée à remonter dans une mer en Egypte avec une montagne de déchets au-dessus de ma tête. Et ça, ça accélère encore ma démarche". 

A l’issue de la présentation, la plupart des participants comme Sophie ou Céline semblent motivés pour continuer. La formation va durer un mois et demi. Elle se décline sur 6 soirées par modules de 3h30 chaque semaine. Son prix : près de 400 euros et un tarif réduit pour les étudiants notamment.