Le comité de quartier Borderouge – Les Izards – Trois Cocus organisait ce samedi 10 février 2024 une opération de sensibilisation des riverains aux futures coupes dans leur quartier. Un "écureuil" a escaladé un cèdre sexagénaire qui fait partie des 63 arbres à abattre pour permettre les travaux d'aménagement de Toulouse Métropole.
Ils étaient une cinquantaine ce samedi 10 février à s'être réunis dans les rues de leur quartier aux Trois Cocus. Tous avaient la même préoccupation : "Comment imaginer ce quartier sans ses arbres ?" Les riverains de ce quartier nord de Toulouse sont inquiets, car, dans quelques mois, 63 arbres devraient être abattus pour permettre des travaux de réaménagement urbain.
"Nous avons déambulé dans les rues des Trois Cocus avec les habitants pour leur montrer quels arbres allaient être abattus", rapporte Cendrine Froment, référente du Groupe national de surveillance des arbres du pays toulousain. Tous les arbres condamnés sont entourés de rubalise.
On travaille au quotidien pour végétaliser le quartier et on découvre que la ville préfère le bétoniser.
Olivier Sillam, membre du Comité de Quartier Borderouge - les Izards - Trois Cocus
Parmi les personnes présentes, certaines découvrent le projet de la ville. "Je suis sidéré de l'ampleur des futurs dégâts", se désole l'une d'entre elles.
La création de 1 300 logements
Le comité de quartier Borderouge - les Izards - Trois Cocus accompagné des collectifs les Naturalistes des Terres et le Groupe national de surveillance des arbres étaient à l'origine de cette mobilisation. Et aux côtés des riverains, la députée de la 2ᵉ circonscription de la Haute-Garonne, Anne Stambach-Terrenoir, la militante Odile Maurin mais aussi un botaniste étaient présents. "Le but était de comprendre les conséquences de ces coupes et pourquoi il est important de conserver ces arbres".
À travers son projet de renouvellement urbain, Toulouse Métropole vise à construire "environ 1 300 logements, commerces, services tertiaires et équipements", à réaménager plusieurs places du quartier et créer de nouvelles voiries. "Nous avons analysé le projet de Toulouse Métropole, et il faudra abattre bien plus d'arbres que prévu s'ils veulent tenir leurs plans. Nous en avons compté 90", explique Cendrine Froment.
Un "écureuil" grimpe en haut d'un cèdre sexagénaire
Pour clore cette mobilisation, un "écureuil", c'est-à-dire un militant opposé à la coupe des arbres, a escaladé symboliquement le grand cèdre situé chemin des Izards.
Il y a placé une banderole rappelant l'article 2 de la Charte de l'environnement. "Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement."