Deux militantes féministes ont été interpellées et placées en garde à vue à Toulouse vendredi soir après une "marche non mixte" destinée "à se réapproprier l'espace la nuit" dans les rues de Toulouse. Plusieurs incidents ont émaillé la manifestation.
Les hommes étaient indésirables. La marche toulousaine de nuit "contre les violences sexistes", résolument féministe, leur étaient interdite. Pour les quelques 300 manifestantes, il s'agissait de "se réapproprier la rue la nuit" au soir de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes."Ni maître, ni patron, ni mari », «Chatte attack "...Les manifestantes ont scandé des slogans du métro François Verdier aux allées Jean-Jaurès, en passant par le quartier Saint Aubin, où du mobilier urbain aurait été dégradé et quelques voitures endommagées. Puis un groupe d'entre elles s'est rendu place du Capitole, où une altercation l'a opposé à des clients attablés à une terrasse. Insultes, jets de bière, de projectiles divers dont des tampons usagés...Et première intervention des forces de l'ordre pour s'interposer, et interpeller une manifestante.
nouvelle arrestation devant le commissariat, jcommence à angoisser
— stargirl (@NARClSSE) 25 novembre 2016
@ gens à toulouse, si vous avez des news sur la situation, jsuis preneuse
Les militantes féministes se sont ensuite dirigées vers l'hôtel de police pour réclamer la libération de leur camarade. Nouveau moment de tension. Une des manifestantes, qui jetait une poubelle en direction des policiers, a été elle aussi interpellée. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestantes.
Un nouveau rassemblement féministe doit avoir lieu samedi en début d'après-midi à Toulouse, devant le Monument aux Morts, rebaptisé pour l'occasion "Monument aux Mortes", pour commémorer les "cent femmes tuées en France depuis le début de l'année par leurs maris ou leurs compagnons".